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Chroniques du Yeti
L’OMS traite de sexualité enfantine, les obscurantistes crient à la pédophilie
Article mis en ligne le 23 janvier 2014
dernière modification le 19 janvier 2014

En novembre dernier, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a publié la version française d’un bien intéressant rapport sur les « standards pour l’éducation sexuelle en Europe ». Son objectif : inciter les décideurs tant politiques qu’éducatifs à harmoniser les différentes approches en la matière.

La sexualité envisagée comme source de plaisir

L’équipe de rédaction du rapport, pilotée à Cologne en Allemagne par le BZgA (Centre fédéral d’éducation pour la Santé), a privilégié une approche globale fondée sur la compréhension et non « concentrée sur les risques potentiels liés à la sexualité ».

Bref, une éducation sexuelle « obligatoire » fondée sur l’épanouissement plutôt que sur la trouille et la culpabilité. Non limitée aux vertus de l’abstinence et aux techniques de reproduction, mais étendue à « l’aspect important du plaisir ».

On se pince pour y croire. Quoi ? Comment ? Une ode au plaisir sexuel décomplexé, en cette période de régression moraliste coincée du cul ? Quel courant d’air frais !
La sexualité dès la naissance

Mais attendez, ce n’est pas fini. Plus audacieux encore, le rapport aborde le thème tabou de la sexualité enfantine. (...)

Qu’importe que le rapport ait pris toutes les précautions pour dénoncer l’incursion sexuelle abusive des adultes dans l’intimité des enfants (la véritable définition de la pédophilie) ou encore les dangers de la pornographie, « éducation [sexuelle] dénaturée, incohérente, non réaliste et souvent humiliante ».

On a vu jusque dans leurs églises (qu’elles soient catholiques, islamistes ou qu’elles se réclament de l’athéisme bigot) à quelles extrémités désastreuses menait la négation obsessionnelle de la réalité sexuelle. En ce sens, le rapport de l’OMS est une bouffée d’air frais dans l’obscurantisme nauséabond d’une époque bien malade.