Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Le Monde
L’Occitanie, première région à mettre en place une convention citoyenne pour décider de son avenir
Article mis en ligne le 10 octobre 2020
dernière modification le 9 octobre 2020

Une centaine de citoyens occitans tirés au sort se sont réunis, du 10 septembre au 3 octobre, pour esquisser les actions prioritaires à mettre en œuvre pour l’avenir de la région.

Dessiner un avenir plus durable et plus résilient, et le faire à l’aide des populations locales. Voilà le pari de la région Occitanie, qui a mené une convention citoyenne pour son avenir, sur le modèle de la convention citoyenne pour le climat, une première à l’échelle régionale. Elle a livré ses conclusions mercredi 7 octobre, en remettant près de 300 propositions, dont 52 considérées comme prioritaires, à la présidente de région Carole Delga (PS). Une majorité d’entre elles devraient être intégrées au « Green New Deal » régional, un plan de développement et de relance « verte » qui sera voté mi-novembre. (...)

Leur mandat : préconiser des mesures pour « améliorer la vie des habitants de l’Occitanie et pour préparer l’avenir », dans le cadre des compétences de la région.

« Nous avons discuté de la mise en œuvre de nouvelles politiques publiques plus vertes, du développement plus équilibré entre grandes villes et ruralité, de la transition numérique, d’une alimentation saine ou encore des transports, résume Clarisse Pintat, l’une des participantes de la convention, qui habite en Haute-Garonne. Cela manifeste aussi notre désir de résilience dans la crise sanitaire que nous traversons. »

Stopper l’extension des villes

Parmi leurs propositions prioritaires, les citoyens proposent d’aider les agriculteurs à commercialiser leurs produits en circuit court, de réduire les traitements chimiques jusqu’à leur interdiction, de stopper l’extension des villes en revitalisant les centres-bourgs, d’inciter les entreprises à embaucher les jeunes diplômés, de remettre en circulation les petites lignes de chemin de fer, de favoriser le covoiturage au sein des entreprises, de développer le tourisme en milieu rural ou encore de lutter contre les déserts médicaux. (...)

« J’ai été étonnée du consensus qui s’est dégagé sur l’urgence écologique, alors que nous venons d’horizons très différents », témoigne Marie-Christine Aimé-Gasc, une autre des tirés au sort, qui vit à Balma (Haute-Garonne). Même si elle aurait parfois « voulu des mesures plus drastiques et plus rapides », notamment sur l’interdiction des pesticides – la majorité des 52 propositions relève plutôt de l’incitation que de la contrainte –, cette retraitée comprend qu’il faille « y aller en douceur » pour « rendre les gens acteurs » du changement.