
Le Défenseur des droits rappelle l’intérêt supérieur des enfants en intervenant sur la situation des mineurs isolés étrangers.
Le 20 septembre 2011, le Défenseur des droits a lancé une enquête concernant la situation des mineurs isolés en Île-de-France, à la suite de l’annonce de la décision du président d’un Conseil général de ladite région de ne plus prendre en charge de mineurs isolés étrangers dans son département, ne parvenant plus à faire face aux dépenses induites par ces accueils. (...)
Par la suite, le Défenseur des droits a été régulièrement saisi, notamment par le milieu associatif, de situations de jeunes migrants isolés qui ne parvenaient pas à bénéficier de mesures de protection. Pour permettre à ces enfants d’être accompagnés, le Défenseur des droits a engagé une double approche, à la fois individuelle et collective. Ainsi, le Défenseur des droits est-il intervenu auprès des conseils généraux, parquets, juges pour enfants, associations, pour traiter les réclamations individuelles dont il a été saisi, mais il a également présenté ses observations en justice. Si les positions soutenues n’ont pas toujours été suivies d’effet, les jurisprudences évoluent et il n’est désormais pas rare que les juridictions reprennent les analyses développées par le Défenseur des droits, s’agissant par exemple de l’importance relative à accorder aux résultats des examens dits d’âge osseux.
En parallèle de ces actions, une recommandation de portée générale a été publiée en décembre 2012, dans laquelle Dominique Baudis rappelle que l’intérêt supérieur des enfants doit primer sur des considérations politiques de gestion de flux migratoires « (…) un mineur isolé étranger est avant toute chose un mineur, un mineur vulnérable, un mineur vulnérable qui, accessoirement, se trouve être de nationalité étrangère ». (...)
Au niveau international enfin, en tant que membre du Réseau européen des ombudsmans pour enfants, ENOC, le Défenseur des droits a pris part à l’adoption d’une résolution par laquelle est demandée la pleine application de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant pour les enfants migrants, particulièrement vulnérables.