
Comme on dit toujours, l’argent, c’est le nerf de la guerre. Il en va donc de même pour Daech qui mène une guerre terroriste à la fois aux frontières de son État et à l’extérieur des territoires que cette organisation a fait passer sous sa coupe. En signant L’argent de la terreur - Enquête sur les trafics qui financent le terrorisme (First Editions, 302 pages, 16,95 €), Denis Boulard, journaliste indépendant, et Fabien Piliu, de La Tribune, font toute la lumière sur les sources de financement de l’État islamique.
C’est d’abord le pétrole de contrebande qui a permis à Daech d’étendre son pouvoir grâce à la vente sur le marché noir de dizaines de millions de barils de brut. En 2015, 160 puits fonctionnaient en Syrie au profit de Daech, ce qui engendrait des revenus de 1,4 million d’euros par jour. Et paradoxalement, ce pétrole se retrouvait très majoritairement à Damas…
Mais, comme dans toute guerre, c’est aussi le pillage des zones occupées qui a permis à l’État islamique de renforcer ses capacités financières. (...)
Pour des djihadistes qui interdisent la consommation de toute drogue, il ne semble cependant pas y avoir de problème à vivre de la vente de la drogue (...)