
(...) une version réfutée par l’ONG qui évoque une « négligence grossière ».
Le long bombardement des forces spéciales américaines contre l’hôpital de MSF à Kunduz (nord) dans la nuit du 2 au 3 octobre avait déclenché un tollé international, la présidente de MSF, Joanne Liu, allant jusqu’à évoquer des « soupçons de crime de guerre ».
Le général Campbell, qui dirige la totalité des 13.000 soldats étrangers de l’Otan déployés en Afghanistan, dont plus de la moitié sont américains, a assuré que des sanctions seraient prises. Mais ni lui, ni le porte-parole de l’Otan en Afghanistan, le général américain Wilson Shoffner, qui a ensuite pris la parole, n’ont précisé combien de soldats seraient suspendus. Et le général Campbell n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes après son intervention.
Le directeur général de MSF, Christopher Stokes, a lui jugé qu’il y avait bien plus qu’une « erreur humaine ». « L’effarant catalogue d’erreurs mis en lumière aujourd’hui démontre la grossière négligence des troupes américaines et les violations du droit de la guerre », dont elles se sont rendues coupables, a-t-il estimé dans un communiqué.
La destruction de l’hôpital de l’ONG, a-t-il poursuivi, « ne saurait être simplement balayée d’un revers de la main comme une erreur humaine ou une violation des règles de l’engagement américaines ». Et de réitérer l’appel de Mme Liu pour une « enquête indépendante et impartiale ». (...)