
Lors d’une récente vacance, nous avons échangé avec plusieurs acteurs et observateurs de la gestion de l’eau en France. Au fil de ces échanges impromptus se fait jour un diagnostic implacable.
« (…) Vu comment est prise la gestion des milieux aquatiques, la gestion des sols, le maintien d’une agriculture destructrice de l’environnement et de la biodiversité, JAMAIS il n’y aura assez d’argent pour "réparer" nos erreurs...
Par quel bout prendre cette sale affaire ? Englués dans des orientations - figées et entérinées par des études qui n’ont de pertinence que le titre - comme l’Etude GARONNE 2050, qui promeut à tout va la construction de "retenues de substitutions", alors que d’autres études - plus récentes -, démontrent l’ineptie de ces solutions "hors sol".
Si GARONNE 2050 demeure la bible de la gestion quantitative - il n’y aura jamais assez d’argent pour construire toutes les retenues prévues !
Malheureusement, la biodiversité n’est pas encore reconnue comme "l’alternative" première pour gérer l’eau (dans les sols) ; seules les solutions technicistes et engineering sont aujourd’hui promues, connues et reconnues. Si loin de la connaissance du fonctionnement des milieux vivants... (...)
faire reconnaître le travail des meilleurs partenaires qui soient : la biodiversité si précieuse de travailleurs infatigables de jour et de nuit pour rétablir les équilibres terrestres et aquatiques.
Il est évident que tant que la FNSEA mènera le ministère et tout le gouvernement par le bout du nez - mais aussi les comités de bassins -, la situation continuera de se dégrader, l’eau brute à manquer, et l’eau de qualité disparaître au rythme de la fermeture des captages... les uns derrières les autres. (...)
Heureusement, la science vient à notre secours, une partie de l’INRA veut vraiment servir le vivant, les jeunes et moins jeunes se rassemblent et sont motivés, les NIMA (non issus du milieu agricole) s’installent en nombre en agroécologie sur de petites surfaces.
Cela fait bouger les mentalités : reconnaissance des valeurs absolues du vivant, du bien-être animal, en harmonie avec la nature, et en recherche de sens. Se préparer au monde d’après. » (...)