
Le 2 octobre, l’Internationale Progressiste a tenu le Tribunal Belmarsh pour enquêter et évaluer les crimes de guerre américains au 21e siècle et défendre le droit de Julian Assange de les divulguer.
L’événement a été inspiré par le Tribunal Russell-Sartre de 1966, lorsque des représentants de 18 pays se sont réunis pour tenir les États-Unis responsables de leurs crimes de guerre au Vietnam, en l’absence d’une autorité internationale qui osait le faire.
Lors du lancement, le philosophe Srećko Horvat, membre du Conseil de l’IP, a déclaré : « Les événements d’aujourd’hui ne marquent que le premier jour du Tribunal. Tant que Julian Assange sera en prison, le tribunal de Belmarsh poursuivra son combat pour la justice. » (...)
Le musicien de Pynk Floyd, Roger Waters a été le premier orateur d’une « distribution planétaire » d’activistes, d’artistes, de penseurs et de dirigeants politiques pour soutenir Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis. « Est-ce un crime de dénoncer les crimes de guerre ? Surtout pas. Dénoncer les crimes de guerre est le devoir absolu de tout journaliste digne de ce nom », a déclaré le chanteur anglais.
Pour sa part, l’ancien ministre grec de l’Économie, Yanis Varoufakis a souligné l’importance de WikiLeaks et a demandé d’inverser le processus. « Nous devons transformer en accusés les procureurs de #Julian Assange et permettre aux jurys les plus importants de faire un procès équitable à leur encontre. Ce n’est pas difficile à faire. Grâce à Wikileaks, les preuves sont à portée de main », a déclaré l’économiste.
Le premier tour des exposants a culminé avec les paroles de l’ancienne ambassadrice d’Argentine au Royaume-Uni, Alicia Castro. « Je suis d’accord avec le camarade Noam Chomsky que nous sommes au bord de l’apocalypse. Nous assistons à l’abolition de la justice. Quand on voit cet homme, qui représente la Vérité, dans cette situation en cage comme un animal, face à l’extradition vers un pays auquel il n’a pas fait de mal, auquel il n’appartient pas : c’est la crise de notre civilisation », a déclaré Castro. Et elle a ajouté : « Nous connaissons les réponses grâce à Julian Assange. Le gouvernement des États-Unis ne recherche pas la justice mais la vengeance » (...)
À son tour, le chef du parti travailliste anglais Jeremy Corbyn a demandé au Premier ministre Boris Johnson de ne pas accepter l’extradition d’Assange vers les États-Unis. (...)
Le député britannique John McDonnell a appelé à défendre la liberté d’expression. (...)
Les référents latino-américains Lula Da Silva et Rafael Correa étaient également présents. L’ancien président du Brésil a harangué tous les journalistes du monde pour qu’ils se battent pour Assange. (...)
À son tour, l’ancien président de l’Équateur, Rafael Correa a critiqué le gouvernement de l’actuel président Lenin Moreno et l’a accusé d’avoir violé la Constitution nationale en supprimant l’asile d’Assange à l’ambassade. (...)