
À l’heure où certains se détournent des sources traditionnelles d’information (journaux télévisés, radios, presse écrite), nombreux sont ceux qui, notamment pour accéder à leurs courriels, doivent passer par un portail internet qui pourvoit et relaie une grande quantité d’informations de toutes sortes. Yahoo fait partie de ces portails, sur lesquels nombre d’internautes « s’informent », parfois même alors qu’ils n’ont pas de compte mail hébergé par lesdits portails.
Si certaines rubriques laissent a priori perplexe (« Yahoo pour Elles »…), ce passage quasi-obligé pourrait néanmoins être l’occasion de s’informer mieux, et autrement ; mais il n’en est rien. Pis, c’est une épreuve souvent pénible au cours de laquelle le lecteur est bombardé d’un flot continu d’informations confuses et décousues qui dessert et dépolitise l’information. Visiblement en quête de rentabilité beaucoup plus que de respectabilité journalistique, Yahoo est un de ces canaux qui, au rythme d’actualisations frénétiques, finit par mêler le négligeable et l’insignifiant.
Confusionnisme général (...)
Comme on pouvait s’y attendre, tout ce qui a trait au voyeurisme, au sexe et au sexisme est particulièrement « vendeur », donc particulièrement (sur)représenté. Les exemples sont légion (...)
il faudrait tout autant souligner l’obsession, et par conséquent, l’omniprésence de la petite phrase, notamment dans le monde de la politique (mais aussi du sport ou du divertissement, ou de tout cela à la fois), ou comment parler de politique de telle sorte que l’on n’en parle pas ; en effet, quelle meilleure façon de dépolitiser cette dernière que de ramener l’information politique à ce qu’elle a de plus labile, de plus éphémère et, in fine, de plus superficiel ?