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L’intelligence artificielle qui fait du journalisme entre en bêta
Article mis en ligne le 24 octobre 2015
dernière modification le 21 octobre 2015

Wordsmith remplacera-t-il un jour le journalisme ? Rien n’est moins sûr, mais en tout cas, l’intelligence artificielle qui permet d’automatiser l’écriture de nombreux articles s’ouvre au public en bêta.

Wordsmith est déjà utilisé par des tas de compagnies renommées : Associated Press, Yahoo, Samsung ou encore Comcast aux États-Unis ont été les premiers clients et testeurs du logiciel développé par Automated Insights.

Mais que fait Wordsmith, en pratique ? Eh bien c’est assez simple : le service écrit des articles en anglais à partir de données renseignées dans un tableur. Ces informations peuvent être entrées à la main ou renseignées automatiquement si elles proviennent de bases de données. (...)

L’intelligence artificielle, à partir des données fournies par le client, saura utiliser les bonnes formules pour transformer des chiffres en un article à la forme somme toute très acceptable. Plus encore, elle pourra, en quelques secondes, écrire un article pour chaque ville couverte par l’agence.

Quel est le but d’une telle plateforme ? Pour Robbie Allen, le CEO d’Automated Insights, c’est assez clair : il souhaite bouleverser l’innovation dans la création de contenu écrit qui, d’après lui, est un encéphalogramme presque plat depuis l’invention de la machine à écrire. (...)

Allen reconnaît qu’il y a trop de contenu sur le web et que nous n’avons pas besoin d’en créer plus si les textes dont nous parlons sont des articles froids et génériques. D’après lui, Wordsmith ne va pas créer des millions de textes ignorés par des millions d’utilisateurs qui ne se retrouvent pas dans ce qui est écrit, mais des millions de fois un texte adressé à un utilisateur en particulier qui aura de l’intérêt à le lire. C’est toute la différence, pour lui, entre la génération automatique de contenu et la création de contenu qui prend appuie sur des datas précises.

En somme, Wordsmith doit pouvoir, à terme, écrire du contenu de qualité et personnalisé selon les désirs du journaliste. Est-ce que cela signe la fin de l’emploi dans le journalisme ? Pas exactement. L’Associated Press, qui l’utilise au quotidien, n’a pas supprimé un seul poste.

Pour l’instant, il semblerait que Wordsmith soit profitable aux lecteurs, aux entreprises et aux journalistes

Les dépêches qui ont été données à Wordsmith contiennent également moins d’erreur que lorsqu’elles étaient écrites par des journalistes. C’est cette technologie qui a permis, par exemple, à AP d’être particulièrement réactive sur les résultats trimestriels d’Apple : vous pouvez vous rendre compte de la qualité de la prestation en lisant directement la dépêche et depuis aujourd’hui, vous pouvez tester le service en demandant un accès bêta. (...)