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Habib Mellakh, universitaire, syndicaliste, professeur de littérature française à la FLAHM
L’intelligentsia tunisienne dans la tourmente de la nouvelle inquisition
A Nouri Boukhchim, Youssef Essedik, Olfa youssef, Jawhar Ben Mbarek et aux autres victimes de la nouvelle inquisition, ce texte en guise de solidarité
Article mis en ligne le 20 mai 2012
dernière modification le 18 mai 2012

Le philosophe Youssef Essedik, l’universitaire et écrivaine Olfa Youssef, le Professeur de droit
constitutionnel et animateur du réseau Doustourouna, Jawhar Ben Mabarek, l’historien Nouri
Boukhchim sont les dernières cibles du fanatisme religieux. Si les deux premiers sont des
« habitués » de « la chasse aux sorcières » qui réapparaît dans nos contrées, les deux autres sont
venus grossir ces derniers jours la longue liste d’universitaires, d’intellectuels et d’artistes, devenus
les représentants emblématiques d’une intelligentsia prise dans la tourmente de la nouvelle
inquisition menée par des extrémistes religieux qui se sont juré de « bouffer de l’intellectuel » dans
cette période transitoire ouverte aux scénarios les moins rassurants.

La seule lecture et la seule vision du monde qui comptent : cel le des salafistes

De ce point de vue, ces nouveaux inquisiteurs n’ont rien à envier à leurs ancêtres qui se sont
acharnés, pendant les années 30 du siècle dernier, sur notre penseur et grand réformiste, le
Cheikh Tahar Haddad. Ce pionnier du syndicalisme en Tunisie, ce féministe avant la lettre, dont
la pensée s’est inscrite dans le prolongement du courant réformiste tunisien et qui a inspiré l’un
des codes fondateurs de la Tunisie moderne, à la base de l’émancipation de la femme, le Code du
Statut Personnel, a été durement combattu et condamné de son vivant par des Zeitouniens
ultraconservateurs, ce qui l’a acculé à l’exil, à une vie de paria et de misère, responsables d’une
mort précoce.

Certains de ces nouveaux inquisiteurs ont même décidé de le persécuter dans sa tombe qu’ils
ont profanée le mercredi 2 mai au lendemain de la célébration de la Fête du travail qui a vu la foule
des manifestants sur l’Avenue Bourguiba arborer son effigie à côté de celles de Farhat Hached et de
Mohamed Ali Hammi. L’épitaphe à sa mémoire, rédigée par le grand journaliste Hédi Lâabidi, a
été peinte en noir, ainsi que ses dates de naissance et de décès. Ne faut-il pas, à leurs yeux, brûler
les icônes de la libre pensée et leurs disciples ?

Tahar Haddad, devient de ce point de vue une cible
privilégiée parce qu’il a appelé à un retour à l’Ijtihad, qu’il a, selon la formule de Aboul Kacem
Mohamed Kerrou dans son livre Tahar Haddad publié en 1957, « milité avec sa plume et son
esprit, sa poésie et sa prose comme personne avant lui et personne d’autre jusqu’à présent » et
qu’il « a sacrifié sa vie pour défendre la liberté d’expression et de recherche ». (...)

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L’intelligentsia tunisienne dans la tourmente de la nouvelle inquisition ( mai 2O12)

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