
Philippe Vendrix, le président de l’université de Tours, a annoncé qu’il ne mettrait pas en place la décision du gouvernement de faire payer plus cher les étudiants étrangers qui viennent en dehors de l’Union européenne.
Délai trop court, selon l’université
Philippe Vendrix, qui avait déjà signé un appel à refuser ces hausses en novembre dernier, estime qu’il a été pris de court, et que le conseil d’administration de l’université de Tours ne se réunira pas avant plusieurs semaines. "Il est donc impossible d’examiner sereinement cette mesure", affirme-t-il, assurant qu’il veut retrouver de la sérénité dans ce débat. Selon lui, il n’est "pas question de remettre en cause l’autonomie des universités". Il estime que "le ministère veut imposer un décret en passant en force, et que l’université souhaitait au préalable examiner et dialoguer sans contraintes, ni diktat." (...)
À partir de la rentrée 2019, ces étudiants étrangers devront s’acquitter d’une somme de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat, contre quelques centaines d’euros pour les jeunes Européens. Avant Tours, au moins neuf universités (Rennes-2, Lyon-2, Toulouse Jean-Jaurès, Nanterre, Angers, Aix-Marseille, Clermont-Auvergne, Rouen-Normandie, Grenoble) - sur un total de 72 - avaient fait savoir qu’elles utiliseraient toutes les possibilités réglementaires existantes pour permettre aux étudiants hors Union européenne de bénéficier du maintien du régime tarifaire actuel.