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Conscience Citoyenne responsable
LA DOCTRINE FRIEDMAN
Article mis en ligne le 7 mars 2014
dernière modification le 2 mars 2014

Dans les années 60, une bande d’allumé de l’université de Chicago, les “Chicago boys”, emmenés par le tristement célèbre Milton Friedman (mort en 2006), imaginaient un monde où l’économie ne serait bridée par aucune contrainte.

Hélas, ce qui aurait du rester des élucubrations théoriques ineptes, s’est mis à enfler et à se diffuser, jusqu’à trouver avec le Chili de Pinochet, un terrain d’expérimentation grandeur nature, mais la gangrène n’en est pas restée au Chili ! Elle a été reprise par les principaux dirigeants et politiciens occidentaux, à partir des années 80 avec Ronald Reagan aux Etats-Unis et Margaret Thatcher en Grande Bretagne, avant de contaminer la plus grande partie du monde.

Voici le résumé que Naomi Klein fait de la doctrine libérale de Friedman, son livre de référence “Capitalism and Freedom”, publié en 1962. Attention, c’est du brutal :

“Premièrement, les gouvernements doivent faire sauter toutes les règles et les régulations qui se dressent sur le chemin de l’accumulation des profits. Deuxièmement, ils devraient vendre tous les biens qu’ils possèdent, et que des entreprises pourraient gérer dans un but lucratif. Troisièmement, ils devraient radicalement diminuer le financement des programmes sociaux. Sur ce programme en trois points de dérégulation, de privatisation, et de coupes sombres, Friedman apporte plein de précisions : les impôts, quand ils doivent exister, doivent être peu élevés. Les riches et les pauvres doivent être imposés au même taux fixe. Les entreprises doivent être libres de vendre leurs produits partout dans le monde, et les gouvernements ne devraient faire aucun effort pour protéger l’industrie ou la propriété locale. Tous les prix, y compris le prix du travail, devraient être déterminés par le marché. Il ne devrait pas y avoir de salaire minimum. (...)

En France, après la très courte “parenthèse socialiste” de 1981 qui a conduit à la nationalisation d’un certain nombre de sociétés, la doctrine libérale a commencé à peser dès 1983. Les “baisses de charges” au détriment des programmes sociaux, et les privatisations initiées par l’équipe Chirac-Balladur dès 1986, sont poursuivies sans relâche depuis lors, que ce soit par la droite ou par les “socialistes” !