
Les « remèdes » du patronat, soutenus largement par le gouvernement, ont fait preuve de leur inefficacité. Cela fait des années qu’une organisation comme l’OCDE, qui ne peut absolument pas être accusée d’antilibérale, reconnaît que le marché du travail en France est suffisamment flexible. Et pourtant, cette flexibilité accrue n’a pas empêché la hausse du chômage, au contraire.
La seule voie raisonnable pour sortir de cette situation est de rompre avec l’austérité qui va de pair avec la dévalorisation du travail. Le président de la République a clairement opté pour l’économie de l’offre, autrement dit pour des politiques de dévaluations internes, de dévalorisation du travail et de réduction des services publics. Dans cette perspective, les décisions de la BCE sont saluées, surtout en ce qui concerne la baisse de la valeur externe de l’euro ; une dévaluation censée permettre la hausse des exportations françaises.
Or, l’essentiel de nos exportations se fait avec les autres pays membres, lesquels se trouvent dans la même situation. En effet, l’essentiel du commerce extérieur des pays européens se fait entre eux. De plus, si, conformément aux préconisations des tenants de l’économie de l’offre, tous les pays européens veulent augmenter leurs exportations, alors que partout il y a une insuffisance de demande, on se dirige vers une course au moins-disant social et une mise en concurrence plus féroce des salariés européens.
Aucune société démocratique ne peut accepter que des pans entiers de sa population ne puissent pas vivre décemment. C’est pourquoi des mesures d’urgence sont indispensables comme par exemple : l’augmentation immédiate du SMIC à 1700 euros brut mensuels, ainsi que dans les mêmes proportions les minimas sociaux, les indemnités chômage, et les minima retraites, et surtout, interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits, interdire également les délocalisations dans le seul but de verser plus de dividendes aux actionnaires alors que l’entreprise est viable.
Ce qu’il faut également faire, c’est diminuer le temps de travail afin que plus de personnes puissent trouver un emploi. Une 6ème semaine de congés payés, voire 8 semaines, ainsi qu’une durée de travail de 30h / semaine seraient un bon début. En fait il faudrait que le travail disponible soit réparti entre tous les ouvriers existants, cette répartition déterminant la longueur de la semaine de travail.
Ne plus écouter le discourt archaïque de la droite patronale qui a toujours pleuré dans le gilet de l’État lorsqu’il a fallu qu’elle cède une partie de l’argent et du pouvoir qu’elle a escroqués aux citoyens comme en 36. (...)
Le seul but de l’activité économique devrait être de satisfaire les besoins de chaque membre de la communauté, pas de créer des profits à gogos pour verser des dividendes aux actionnaires. (...)
Devant des inégalités de plus en plus criantes, il devient urgent pour la classe capitaliste d’allumer des contre feux : détourner l’attention par la crise, la dette, la menace terroriste, etc.…Mais une des valeurs sûre c’est de faire battre les pauvres contre les plus pauvres, le chômeur contre le précaire, le salarié du privé contre celui du public… et malheureusement une partie de nos concitoyens résignés et abrutis par la propagande médiatique à la solde du pouvoir pensent trouver là une solution à ses problèmes.