
Students of Shaolin Tagou Martial Arts School perform in the opening ceremony of Zhengzhou International Shaolin Wushu Festival at Shaolin Temple in DengfengAvant tout, il est peut-être utile de rappeler que pour avoir le prix Nobel il faut être dans la droite ligne de la pensée dominante et avoir fait sienne la théorie néolibérale prônée par Friedman, autre prix Nobel, et adoptée par l’Union Européenne. Alors, lorsque le nouveau prix Nobel d’économie fait l’éloge du « Contrat de Travail Unique », on sait d’avance à qui profitera cette « réforme » du droit du travail !
Prôné par le nouveau prix Nobel d’économie, Jean Tirole, et remis sur la table par Manuel Valls dans un entretien accordé à « l’Obs », le contrat de travail unique pourrait bien bouleverser les fondements même du modèle social français. Mais Monsieur Valls oublie deux choses. D’une part, il oublie de rappeler que ce contrat unique existe déjà : il s’agit du CDI. D’autre part dans les faits, aujourd’hui, l’unique type de contrat qui est conclu aujourd’hui en France, c’est le CDD. Une grande majorité des embauches sont en effet concernées par ce type de contrat précaire pour le salarié.
Le contrat de travail unique, considéré comme une « idée intéressante » par le Premier ministre Manuel Valls, est une proposition qui revient de façon récurrente à droite et du côté du syndicat patronal, le Medef, mais les autres syndicats rejettent fermement cette proposition. (...)
Avoir un seul contrat pour remplacer toutes les formes de contrat existantes (dont CDI, CDD), ce serait la fin du contrat à durée indéterminée, c’est de fait une remise en cause du CDI. Ce n’est pas la nature du contrat de travail qui inverse la courbe du chômage, c’est la croissance, c’est l’investissement, c’est l’emploi. Alors, pour que le chômage arrête de progresser, plutôt que de continuer à détruire toutes les protections sociales, on pourrait tenter au contraire d’instaurer un impôt sur les sociétés indexé sur le nombre de chômeurs. (...)
Il faut que le Medef et le patronat n’aient plus aucun intérêt à ce qu’il y ait du chômage. Malheureusement, à la place, on préfère déverser des milliards d’euros d’argent public sur des entreprises sans aucune contrepartie et sans aucun résultat positif sur l’emploi !
Le premier ministre préfère promouvoir un contrat qui provoquera fatalement un affaiblissement du CDI et un accroissement de la précarité et de la flexibilité dans la droite ligne de la doctrine libérale de Bruxelles. Mais, pour qui se cache derrière les bourreaux bruxellois du modèle social français, il est toujours plus facile d’abattre à la hache des millions de salariés, plutôt que de remettre en cause les privilèges d’une poignée d’exploiteurs ! Détricoter méthodiquement le droit du travail en vigueur est un objectif de court terme des classes dirigeantes en France (...)
Il ne s’agit évidemment pas d’un projet isolé mais d’une orientation profondément cohérente avec l’essor de la mondialisation et de la construction néolibérale actuelle de l’Union Européenne. Il bénéficie à ce titre du soutien actif d’institutions telles que l’OCDE et le FMI, qui ne cessent de déplorer depuis des années le manque de flexibilité du marché du travail en France.
Le discours sur le manque de flexibilité est un discours mystificateur et mensonger. (...)
Pour satisfaire le marché le gouvernement est prés à accepter tout ce que lui demanderont les capitalistes.
Ne leur faites plus confiance, le système capitaliste s’auto-génère sur notre naïveté et notre crédulité, à croire qu’aucune autre solution n’est possible. L’absence de règles permet au capitalisme de prospérer. Il est temps d’imposer un salaire maximum et une meilleure répartition des richesses ! Il est temps que nous imposions des règles strictes à tous ceux qui prétendent que le travail coute cher, mais qui s’octroient des revenus indécents au détriment de millions de salariés, de chômeurs et de retraités !