
L’été de la Cyberspace Administration of China est très rempli, avec déjà plus de trois réformes numériques en moins de deux mois. Trois nouvelle réformes pour le web chinois, qui complètent l’arsenal de censure du régime de Xi Jinping.
(...) Pour rappel, l’agence de contrôle du web chinois a récemment changé de direction et a établi une nouvelle politique visant les mobiles et l’information sur les réseaux sociaux. Le gouvernement chinois est, à l’instar de ses homologues mondiaux, de plus en plus inquiet de la circulation incontrôlée de l’information en ligne, qui s’inscrit dans les habitudes chinoises. Sur Weibo par exemple, une information plus ou moins citoyenne apparaît en nombre au fur et à mesure de la pénétration de pratiques numériques sur l’ensemble du territoire. Très concrète et spontanée, cette information générée par les internautes rencontre un véritable succès quand elle concerne des accidents, des breaking news ou encore de simples rumeurs. (...)
le gouvernement chinois a voulu trouvé une solution pour lutter contre ce qui, selon la CAC, s’apparente à de la dangereuse désinformation et du terrorisme (sic) : premièrement interdire à la presse chinoise d’utiliser les réseaux sociaux comme source d’une information sans l’autorisation d’une autorité d’État qui vérifierait l’information. (...)
Et cette semaine, l’agence a décidé d’interdire tout simplement aux deux géants du web chinois Sina et Tencent, qui éditent tous les réseaux sociaux majoritaires en Chine, de diffuser de l’information. Sans autre forme de procès. (...)
Néanmoins vu d’occident, nous ne pouvons connaître le casus belli qui a provoqué une aussi radicale censure des réseaux sociaux. Récemment une affaire de bus incendié transmise à travers le pays par les internautes avait déjà beaucoup irrité le gouvernement. Des internautes semblent également voir la tentative de censure comme un étouffement de certains scandales de corruption à l’intérieur du régime, alors que le combat contre celle-ci était une priorité de Xi Jinping.