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Sud-Ouest
La France élèvera ses poissons à l’ancienne
Article mis en ligne le 24 février 2013

Le président a assuré que la France maintiendrait l’interdiction des farines animales pour les produits d’élevage.

Malgré le feu vert de l’Union européenne aux « protéines animales transformées » (PAT), la position française demeure inchangée. Hier, au Salon de l’agriculture, François Hollande a assuré que la France s’opposerait au retour des farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage.

La réitération de l’interdit concerne les seuls produits de l’aquaculture dans un premier temps. Car la Commission européenne vient d’autoriser le nourrissage des poissons et des autres animaux d’aquaculture avec des protéines de porc et de volailles. Bruxelles a annoncé la semaine passée que l’autorisation à l’échelon continental entrerait en vigueur le 1er juin prochain. (...)

La décision présidentielle satisfait à peu près tout le monde en tout cas. Les associations de consommateurs, comme l’UFC Que Choisir. Son président, Alain Bazot, estime que « dans un contexte de défiance des consommateurs envers l’opacité cultivée par la filière agroalimentaire, une autorisation des farines animales est inopportune. On ne peut l’accepter vu les failles du système de traçabilité. »

Chez les professionnels, on n’est pas fâché non plus. Le Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture (Cipa) redoutait la désaffection des consommateurs. « Il était important de rassurer l’opinion. Les farines animales, personne n’en veut. (...)

Toutefois, comme le relève José Bové, le problème reste européen, qu’il s’agisse de l’étiquetage ou de l’interdiction des protéines animales. « Nous sommes dans un marché ouvert, il n’y a pas de solution pérenne franco-française » (...)