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Rue 89
La France provoque l’échec des négociations de Genève avec l’Iran
Article mis en ligne le 10 novembre 2013

La France a empêché samedi un accord aux négociations internationales sur le nucléaire iranien à Genève. C’est d’ailleurs Laurent Fabius qui, le premier, s’est précipité en direction de la presse, peu après minuit, pour annoncer l’échec des trois jours de discussions entre Occidentaux et Iraniens.

L’accord semblait pourtant imminent, et samedi matin l’édition internationale du New York Times pouvait titrer « l’accord nucléaire avec l’Iran est décrit comme quasiment conclu ».

C’est Paris qui a adopté l’attitude la plus intransigeante dans ces négociations du groupe 5+1 (Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité -Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine- plus l’Allemagne) avec l’Iran.

Laurent Fabius, parti en catastrophe vendredi pour se joindre à la réunion de Genève, a joué un rôle-clé dans cet échec, malgré d’intenses discussions de coulisse pour sortir avec un accord. Il est apparu plus dur que les Etats-Unis et la Grande Bretagne.

Les journalistes américains ironisaient samedi soir sur cette soudaine force de la diplomatie française qui réussissait même à garder l’aéroport de Genève ouvert au-delà de minuit pour permettre à Laurent Fabius de regagner Paris...

Les discussions reprendront le 20 novembre, mais une dynamique risque d’avoir été cassée, qui permettait d’obtenir des avancées sur le dossier nucléaire, notamment sur l’enrichissement d’uranium à des fins militaires, en échange d’un assouplissement des sanctions économiques qui frappent durement l’Iran.
Fabius responsable de l’échec

Les Américains, qui souhaitaient visiblement sortir de cette rencontre de Genève avec un accord, rendent Laurent Fabius responsable de l’échec. (...)

Laurent Fabius se retrouvait dans ses critiques de l’accord envisagé sur la même ligne que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui estimait que c’était un « cadeau » fait au régime des mollahs iraniens.

Les prochains jours diront si l’échec provoqué par la France à Genève n’aura été qu’une péripétie sur la voie d’un accord avec l’Iran, ou s’il aura fait capoter la première chance de décrispation des relations entre l’Occident et l’Iran depuis le départ du président Ahmadinejad et son remplacement par le « modéré » Hassan Rohani.

lire aussi : Pourquoi Laurent Fabius a torpillé l’accord de Genève avec l’Iran