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Greek crisis
La Grèce Fantôme
Article mis en ligne le 24 octobre 2013
dernière modification le 23 octobre 2013

Pour l’auteur, la parution de son œuvre serait déjà un aboutissement. C’est autant un moment de bilan alors nécessaire, voire un temps de la juste pause. Je dirais donc que la parution de mon essai cette semaine en France, relève d’un cas... presque conforme.

Presque, parce que vivre, survivre et ainsi rédiger “sous la direction” de la crise grecque, qui plus est dans un régime notoirement méta-démocratique, cela oblige à observer une certaine réserve, dans le sens où le temps événementiel maussade de la Grèce ainsi que du bilan seraient d’emblée et quelque part brouillés.

Car cet essai (“La Grèce Fantôme - Voyage au bout de la crise 2010-2013” - Fayard, parution aujourd’hui 23 octobre 2013), et chronique du temps interminable de la dite “crise”, contraint le “sujet encore pensant” que je crois être, à surnager dans un océan de stimuli parasites, et ainsi péniblement trier pour en extraire le moins insignifiant possible, pour aboutir ainsi à une première exégèse et autant témoignage, issus du contexte que l’on connaît. Et en grec, le terme “témoignage” est utilisé pour signifier également “le martyre”, ce n’est guère par hasard.

C’est (autant) et ainsi que ce blog www.greekcrisis.fr né en octobre 2011, fut d’abord un “témoignage martyrique”, car justement opérant ce tri nécessaire au beau milieu de la “déchèterie” débordante de mauvaises nouvelles par essence accablantes, et qui déferlent de manière incessante depuis bien trois ans.

Nous voilà donc bien installés dans la “crise”. Elle nous paraît alors toute neuve, soudaine, “innovante” même pour un si vieux pays, de surcroît habité des frictions politiques et économiques récurrentes. Ce récit tient d’abord de la collecte d’informations brutes - terme qui est à prendre dans son sens propre, d’abord. Il s’intéresse à toutes les dimensions de la temporalité de la crise grecque : non seulement ses effets immédiats sur chacun, mais aussi ses conséquences à long terme sur les structures du pays et ses institutions. Sous nos yeux, nous avons vu le pays se transformer en laboratoire d’un régime en somme novateur : la méta- démocratie. On y observe mieux que nulle part ailleurs la mutation de nos régimes occidentaux, de nature oligarchique- libérale, autrement dit nos démocraties “gentilles”, en des régimes oligarchiques- dictatoriaux. (...)