« Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements » de 1960. Deux ans plus tard Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus. Ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien […] pour que quarante ans après le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier. »
(...) ils n’avaient, pour la plupart d’entre eux, jamais voyagé et ont découvert à la fois « la beauté du monde et l’horreur dont l’humanité est capable ». Ils en sont revenus marqués à vie, sans pouvoir ni vouloir en parler et personne de leur entourage n’ose ou ne souhaite en parler avec eux.
Pour le réalisateur Lucas Belvaux le thème majeur de ce film, adapté du très beau roman éponyme de Laurent Mauvignier, est « la confrontation des destins individuels avec la grande Histoire, les souvenirs, la culpabilité, les blessures secrètes et les marques indélébiles que la guerre laisse dans les consciences ». (...)