
La Libye vit toujours à l’heure des milices. En atteste l’affrontement entre la milice de Benghazi, le « bouclier de la Libye », et la population, qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche et qui a fait de nombreux morts et blessés.
Parallèlement, la situation politique est devenue précaire depuis la démission de Mohamed Megharief, le président du Congrès national général (CGN), suite au vote de la loi sur l’exclusion politique de certains responsables du régime, laquelle est une politique de grignotage mise en œuvre notamment par les islamistes (...)
Une nouvelle stratégie semble s’esquisser. Elle a été proposée par l’Assemblée : dissoudre les groupes armés qui dépendent des ministères de la Défense et de l’Intérieur et intégrer leurs membres de manière individuelle au sein des forces régulières. Donc au cas par cas.
Si la dissolution ne pose pas problème, le « bouclier de la Libye » ne fait ainsi plus partie de l’armée ; reste à savoir si les membres de cette milice voudront bien intégrer l’armée sans leurs chefs et leurs structures…
Pari hautement difficile, surtout quand on sait que leur chef, Imad Balam, est un islamiste qui aura quelques difficultés à se séparer de ses ouailles, lesquelles sont majoritairement islamistes. D’ailleurs, plutôt de réintégrer l’armée, celui-ci voudra peut-être se venger de l’affront qu’il lui a été fait d’avoir été destitué de son poste de surveillance des frontières et des installations pétrolières de l’Est… (...)