
À nouveau nous nous inclinons devant la mémoire d’une victime du terrorisme islamiste, aujourd’hui celle de Jacques Hamel.
À l’effroi de l’abject assassinat dont il a été victime succède la bêtise de nombreuses réactions qui vont dans le sens de ce que souhaitent nos ennemis : nous diviser.
Non Monsieur le Président de la République, ce ne sont pas « les catholiques qui ont été frappés » mais un citoyen lâchement assassiné alors qu’il célébrait le culte dont il était prêtre, et donc à travers lui c’est la liberté de culte qui est visée, et donc encore une fois la République laïque.
Comme pour les assassinats de Charlie Hebdo, qui visaient la liberté de la presse, et de l’Hyper Cacher, qui visaient les juifs, ce sont toujours des crimes abjects contre des femmes et des hommes, choisis parfois pour ce qu’ils symbolisent, mais toujours victimes de ce qu’ils sont tous : des membres de l’humanité qui vivent sur des territoires empreints de démocratie et d’universalisme.
Le diagnostic est toujours le même, le fanatisme est en guerre contre la République pour ses principes et ses valeurs. C’est bien la liberté de conscience, d’où découle la liberté de culte, qui est la cible d’un totalitarisme politico-religieux.
Laïques, nous défendons le libre exercice des cultes aussi énergiquement que la liberté de critiquer les religions ou de s’en moquer. (...)