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La Russie est à la peine pour casser l’anonymat du réseau TOR
Article mis en ligne le 25 septembre 2015

Les autorités russes, qui ne voient pas le réseau TOR d’un très bon œil, financent des travaux pour obtenir la levée de l’anonymat des usagers. Mais ce plan connaît quelques contrariétés : l’institut qui avait obtenu un financement en ce sens cherche désormais à se désengager du projet.

En outre, un cabinet d’avocats a même été recruté pour mettre un terme définitif au contrat.

Rappel des faits. L’année dernière, la publication d’une offre sur le site des marchés publics russes portant sur TOR est découverte. Celle-ci demande aux scientifiques de chercher des solutions pour contourner l’anonymat des utilisateurs du réseau, qui est perçu comme une menace potentielle par les autorités. Pour financer les travaux, une enveloppe d’environ 83 000 euros (3,9 millions de roubles) est prévue.

Ce financement n’est en réalité pas très surprenant. Déjà en 2013, le directeur du service fédéral de sécurité de la Russie (FSB, ex KGB), Alexandre Bortnikov, avait fait savoir tout le mal qu’il pensait de TOR, qui est vu par le pouvoir comme un refuge pour les criminels afin d’échapper à la justice. Le patron des services de sécurité avait même plaidé pour son interdiction pure et simple. (...)

Ce n’est pas par hasard que le réseau a été récompensé pour son rôle "d’intérêt social" par la FSF, qu’il est recommandé par Reporters Sans Frontières, la fondation Wikimédia ou encore Edward Snowden pour échapper à la censure et à l’espionnage