
Voilà trois ans déjà que nous agissons contre l’installation à Marseille de caméras de surveillance « augmentées », dont les images sont analysées en direct par des algorithmes de reconnaissance des comportements. Le recours que nous avions déposé devant le tribunal administratif de Marseille a été rejeté le 2 juin dernier, pour un défaut de procédure : le tribunal a donc avalisé la stratégie de la mairie, constante malgré un changement de majorité en 2020, qui prétendait avoir « suspendu » le déploiement de ces caméras, sans pour autant s’empêcher d’utiliser celles qui étaient déjà installées… Puisque les caméras algorithmiques sont « suspendues », alors le recours n’avait plus lieu d’être, a tranché le tribunal sans chercher plus loin.
Ce faisant, le tribunal a évité de se pencher sur le fond de la question, alors que la CNIL et le Conseil d’État ont clairement énoncé l’illégalité de la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Nous avons donc fait appel devant la cour administrative d’appel de Marseille. (...)
Ce faisant, le tribunal a évité de se pencher sur le fond de la question, alors que la CNIL et le Conseil d’État ont clairement énoncé l’illégalité de la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Nous avons donc fait appel devant la cour administrative d’appel de Marseille. (...)
Le mardi 5 septembre nous avons publié sur TwiX et sur notre compte Mastodon une lettre adressée à Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, pour attirer son attention sur les liens très étroits qu’entretient Philippe Latombe, député (Modem) et tout nouveau membre de la CNIL, avec l’industrie de la vidéosurveillance et son principal lobby, l’AN2V. (...)
Le mardi 5 septembre nous avons publié sur TwiX et sur notre compte Mastodon une lettre adressée à Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, pour attirer son attention sur les liens très étroits qu’entretient Philippe Latombe, député (Modem) et tout nouveau membre de la CNIL, avec l’industrie de la vidéosurveillance et son principal lobby, l’AN2V. (...)
Il ne se gêne d’ailleurs pas pour expliquer devant l’AN2V comment manœuvrer la CNIL, dont il est bien placé pour connaître les logiques internes, et suggérer dans quel sens il faudrait modifier le collège des membres pour l’orienter vers une vision moins soucieuse du droit et plus sensible aux attentes du monde économique. À nos yeux, cette confusion des rôles n’est pas seulement choquante, elle est contraire à toutes les dispositions qui régissent la conduite déontologique de la CNIL pour assurer l’indépendance d’esprit de ses membres. (...)