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La braise sous les cendres Les Grecs face à la crise (1/3)
Article mis en ligne le 8 janvier 2015
dernière modification le 6 janvier 2015

Du 28 septembre au 5 octobre 2014, un groupe de 25 militants venus de différentes villes d’Allemagne (une personne venant de Suisse) ont parcouru la Grèce pour prendre le pouls du pays. Ils ne sont pas membres d’une organisation unitaire, mais d’une pluralité de syndicats, de groupes et de partis politiques de gauche, qui ont pour certains financé le voyage (...)

Ce récit, fruit de leur travail collectif, présente une sélection de leurs rencontres, et permet de mesurer à la fois les difficultés que traversent les Grecs aujourd’hui, dans un contexte d’austérité préoccupant, mais aussi les ressources collectives qu’ils mobilisent pour faire face à une situation de crise extrêmement vive. Alors que l’Assemblée n’est pas parvenue, le 29 décembre, à trouver une majorité des 3/5e pour élire le président de la République, signe de l’essoufflement de la coalition libérale au pouvoir, de nouvelles élections législatives auront lieu le 25 janvier, la Constitution prévoyant, en pareil cas, la dissolution de l’Assemblée. C’est une nouvelle séquence politique qui s’ouvre, laissant présager une victoire du parti de gauche Syriza et un probable bouleversement du paysage politique grec, mais peut-être aussi européen. (...)

Nous avons pu constater que la résistance collective à la dégradation des conditions de vie et de travail était loin d’avoir disparu. Nous avons vu un archipel de luttes et de pratiques démocratiques nouvelles, nées dans le sillage de l’occupation de la Place Syntagma à Athènes en 2011. Ces luttes et ces pratiques sont très voisines de celles qui se sont développées en Espagne après l’occupation de la Puerta del Sol.

Point commun aux nombreuses initiatives et organisations auxquelles nous avons rendu visite : elles ne sont liées à aucun parti. Leur scepticisme à l’égard des partis politiques est net. Syriza, le parti de la gauche radicale, le premier parti d’opposition, arrivé en tête aux élections européennes de mai dernier, suscite, certes, un espoir assez grand. Mais aussi des doutes. Il se pourrait qu’il remporte les prochaines élections législatives. Mais certains redoutent que ne se produise avec Syriza ce qui s’est passé avec le PASOK dans les années 1980 : un virage à droite juste après l’arrivée au pouvoir. (...)