
Dans l’une de ses premières décisions depuis sa prise de fonction, la nouvelle commission Barroso a autorisé la culture et la commercialisation d’un nouvel OGM, pour la première fois depuis 1998. La pomme de terre génétiquement modifiée Amflora de la firme agro-chimique allemande BASF est enrichie en amidon notamment pour les besoins de l’industrie papetière. Elle contient des gènes marqueurs qui lui procurent une faculté de résistance à certains antibiotiques. Cet OGM pose un risque inacceptable pour la santé humaine et animale, ainsi que pour l’environnement. Le commissaire à la santé, le maltais Dalli, en charge des questions liées aux OGM, a d’ailleurs dû utiliser une procédure écrite, pour éviter une réunion et un débat des commissaires européens sur le sujet.
Depuis six ans, l’innocuité de cette pomme de terre fait l’objet de controverses scientifiques. Par cette décision, le commissaire Dalli, pourtant chargé de la protection des consommateurs nie tous les débats scientifiques sur les potentiels dangers que représente cette pomme de terre et le fait que l’opinion publique européenne ne veut pas d’OGM.
...A cause de l’inquiétude d’experts médicaux sur les gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques utilisés dans un grand nombre d’OGM, l’Union Européenne a adopté en 2001 une loi qui excluait des autorisations européenne les OGM qui contenaient des gènes de résistance aux antibiotiques....
La France va-t-elle être « contaminée » ou faire barrage à la pomme de terre BASF, comme aux autres cultures OGM ?
La question des cultures OGM en plein champ va se poser à plusieurs reprises cette année. Plus de 50 plantes transgéniques sont en attente d’autorisation en 2010. Parmi elles, plusieurs maïs, dont le MON810, qui pourraient faire leur retour dans les champs français, si l’Europe les autorise et que la France laisse faire.