
Militer dans la bonne humeur et lutter contre le discours dominant dans la drôlerie. C’est l’idée de départ du « Manuel de communication-guérilla », dont la traduction française vient de sortir. Paru en Allemagne, ce guide d’activisme ludique en est bientôt à sa cinquième édition outre-Rhin. En retraçant les actions engagées en Europe et en Amérique depuis les années 1960, le livre propose des stratégies d’intervention et d’action politique par le brouillage des processus de communication.
(...) Guide du militantisme joyeux, d’activisme du canular et de subversion rigolarde, le « Manuel de communication-guérilla », réédité régulièrement, propose depuis 15 ans une pratique ludique pour « faire voler en éclat la fausse évidence de l’ordre dominant » : détournements, truquages, défense absurde des positions adverses jusqu’à les pousser dans leurs derniers et intenables retranchements, théâtre invisible, entartages, partis politiques satiriques… (...)
Guide du militantisme joyeux, d’activisme du canular et de subversion rigolarde, le « Manuel de communication-guérilla », réédité régulièrement, propose depuis 15 ans une pratique ludique pour « faire voler en éclat la fausse évidence de l’ordre dominant » : détournements, truquages, défense absurde des positions adverses jusqu’à les pousser dans leurs derniers et intenables retranchements, théâtre invisible, entartages, partis politiques satiriques… (...)
Le pessimisme culturel, cette affirmation selon laquelle « c’est toujours pire », n’est pas, pour nous, une pensée de gauche. Nous voyons toujours la possibilité du changement. La communication-guérilla est clairement liée, pour l’essentiel, aux démocraties occidentales et représentatives classiques. En ce sens, elle est limitée. Mais il n’existe pas de situation où la communication-guérilla serait impossible. Même si c’est plus difficile dans des conditions totalitaires, cela reste envisageable.
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La vie entière est soumise à un processus d’exploitation. Les mouvements actuels sont une tentative de répondre à cela. Mais la gauche classique ne semble pas comprendre qu’il s’agit là d’une nouvelle forme d’action politique.