
La contribution bilatérale de la France à destination du continent est également en recul, selon les chiffres de l’OCDE.
(...) « Moins d’aide va aux pays les moins avancés et aux pays africains, où elle est le plus nécessaire. C’est inquiétant », a déclaré Susanna Moorehead, la présidente du CAD, lors de la conférence de presse organisée au siège de l’institution à Paris. (...)
L’aide publique au développement (APD) totale, à destination des pays et des agences internationales, a atteint 149,3 milliards de dollars, en repli de 2,7 % par rapport à 2017. Cette évolution s’explique par la baisse des sommes dépensées pour l’accueil des réfugiés par les pays donateurs. Celles-ci sont en effet comptabilisées dans leur APD. Estimées à 10,6 milliards de dollars, elles ont chuté de près de 30 % l’an dernier. Les aides humanitaires, dont l’Afrique est l’une des principales régions destinataires, sont également en baisse (– 8 %).
Nouvelle méthodologie
Si la France figure parmi les pays dont l’APD totale a augmenté en 2018 (+ 4,4 %, à 12,5 milliards de dollars), lui permettant de rester le cinquième pays donateur, cela ne bénéficie pas à l’Afrique subsaharienne. Selon l’OCDE, « ses apports bilatéraux enregistrent une légère baisse de 1 % ».
Ces chiffres montrent que les promesses faites par le gouvernement français d’accroître très fortement ses financements en faveur du continent ne sont pas encore une réalité. (...)
Parmi les plus importants donateurs, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie ont également réduit leurs dépenses d’aide en faveur du continent.
Ces chiffres préliminaires de l’OCDE ne permettent pas de savoir quels sont les pays récipiendaires qui font les frais de ce retrait. (...)