Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Basta !
La coopérative intégrale, ou comment répondre aux besoins individuels et collectifs hors des règles du marché
Article mis en ligne le 27 juillet 2015
dernière modification le 23 juillet 2015

Mettre en réseau des alternatives locales, à l’impact limité, pour poser les bases d’un nouveau système économique, financier et solidaire, capable de répondre concrètement aux besoins individuels et collectifs à grande échelle. Tel est l’objectif de la Coopérative intégrale catalane qui se construit depuis six ans.

Coopératives de productions agricoles ou industrielles, épiceries solidaires, centre de santé, réseau d’approvisionnement, structures de prêts et de financement… Entre 3000 et 4000 personnes sont déjà actives au sein de cette coopérative intégrale, qui doit permettre de vivre en dehors du système capitaliste et proposer une alternative à son hégémonie. (...)

En articulant coopératives, monnaies sociales, auto-emploi et action collective, le but est de de mettre en place un ensemble de relations économiques et humaines qui permettraient de répondre à l’ensemble des besoins individuels et collectifs hors des règles du marché et hors du contrôle de l’État. Ainsi, l’idée de coopérative intégrale fait référence au souhait de rendre les alternatives applicables dans toutes les dimensions de la vie et, à long terme, de construire une alternative globale contre-hégémonique. (...)

La Coopérative intégrale elle-même n’a pas de cadre juridique. Elle constitue un socle de référence et de coordination, où se créent des outils collectifs (juridiques, informatiques, financiers...) qui serviront à tous les processus locaux.

Sous son aile se sont créées plusieurs coopératives-outils. Celles-ci donnent une couverture légale à toute une série d’activités et permettent en quelques sortes de « protéger l’autogestion » devant la loi. Par exemple, une de ces coopératives-outils cherche à acquérir des bâtiments (dons, achats à prix moindre que le marché, location...) afin d’en faire des projets sociaux ou pour lutter contre les expropriations bancaires. Une autre, CASX1, la coopérative d’autofinancement social en réseau, prête de l’argent sans intérêt.

La Centrale d’approvisionnement catalane, elle, impulse la production et la consommation de produits locaux en alimentant plusieurs petites épiceries et groupes d’achats communs. Tous ces outils permettent la créations d’activités, le développement de circuits courts, l’utilisation d’autres formes de paiement… En bref, ils permettent peu à peu les conditions de possibilités d’un système hors du système.

Entre 3000 et 4000 personnes sont actives, directement ou indirectement, au sein du réseau créé par la coopérative. Si elle est toujours en construction, la Coopérative intégrale catalane a énormément avancé en six ans. (...)

À l’heure actuelle, plusieurs d ces projets sont stimulés par les besoins que la crise ne permet plus de satisfaire par voie traditionnelle. Des initiatives comme l’ouverture d’un premier centre de santé holistique autogéré à Barcelone ou comme le réseau d’hébergement coopératif répondent donc dès maintenant d’une part à des besoins concrets, d’autre part à la volonté de se mettre à changer concrètement les manières de faire, de se soigner, de manger, de se financer... de vivre.
« Poder sin poder, l’autogestion au quotidien »

La présentation de cette initiative est extraite du webdocumentaire « Poder sin poder (pouvoir sans le pouvoir), l’autogestion au quotidien ». Ce webdoc présente douze initiatives qui cherchent à mettre en place un agir radicalement démocratique, un fonctionnement horizontal ou encore qui se revendiquent de l’autogestion, en Espagne, en Argentine et au Venezuela. (...)

Les facettes de l’autogestion présentées dans le webdocumentaire sont nombreuses. Il n’y a pas une recette, une réponse, mais beaucoup d’inspirations et de potentiel dans ces fonctionnements opposés au système hiérarchique omniprésent. Libre alors au visiteur de suivre le chemin qui l’intéresse dans ce documentaire transmedia organisé en cinq grands thèmes : culture, travail, résistance, éducation et autogestion.