
L’an dernier, l’élection du président Faustin-Archange Touadéra a fait naître l’espoir d’un réel changement en République centrafricaine (RCA). Or, 12 mois plus tard, le nouveau chef d’État n’a toujours pas réussi à étendre son autorité au-delà de la capitale, Bangui, et le reste du pays demeure plongé dans le chaos.
(...) Un an après un scrutin démocratique qui avait laissé espérer l’ouverture d’une nouvelle ère en RCA, la situation se détériore. Des groupes armés contrôlent en effet la vaste majorité du pays et des civils comme Mme Issa et M. Saibou en sont les principales victimes.
La reprise des hostilités entre les groupes rebelles dans les préfectures de la Ouaka et de la Haute-Kotto, dans le centre et l’est du pays, menace désormais Bambari, la deuxième plus grande ville de la RCA.
Ces affrontements, ainsi que ceux qui ont lieu à Kaga-Bandoro, dans le nord, et à Ouham-Pendé, dans le nord-ouest, ont poussé plus de 411 000 personnes à quitter leur foyer – un record depuis le début de la crise. (...)
« Au lieu de la prétendue logique chrétien-musulman qui prévalait au début du conflit, nous voyons maintenant des groupes musulmans se battre contre d’autres groupes musulmans. La communauté est ainsi divisée le long de lignes ethniques et les divers groupes se disputent le contrôle du territoire », a dit Richard Moncrieff, directeur du projet Afrique centrale de l’International Crisis Group (ICG). (...)