
Une enquête sur le Sahara Occidental, un thriller d’Ursula A. sur la dernière colonie d’Afrique. Une histoire pas comme les autres. Un crime pas comme les autres. Pour faire comprendre l’Histoire d’un peuple dont les luttes ont traversés les dernières décennies sans jamais baisser les bras. Les Sahraouis ont été suffisamment patients. Il est plus que temps que l’on écoute leurs revendications.
Il y a vingt ans que j’ai traversé pour la première fois le Sahara Occidental. Une route rectiligne qui semblait se contenter de séparer l’Océan à l’Ouest du désert à l’Est. Quelques villes clairsemées, des habitants presque invisibles et partout : des militaires, des gendarmes, des policiers, en uniformes comme en civils. Il a fallu que je m’égare dans les dunes pour que le hasard me pousse à entrer dans une tente, invitée à me reposer et à me rafraîchir, et surtout à écouter l’histoire que tous les Sahraouis que j’ai rencontrés depuis, s’efforcent avec passion ou nécessité de raconter.
Le Sahara Occidental est encore aujourd’hui la dernière colonie d’Afrique et les Sahraouis, ses habitants, ont bien compris une chose, c’est qu’on leur a volé leur pays. Pour comprendre, il faut remonter au temps des Indépendances, puis de l’invasion d’un nouveau colon, le Maroc, dans les années soixante-dix, dans les années sombres de la guerre de 16 ans, pour finir dans les trente dernières années de « ni-guerre, ni-paix » où les Sahraouis vivent soit sous occupation, soit dans les camps de réfugiés.
Pour comprendre l’un des plus ancien conflit du monde, il faut mettre tout ceci en perspective. Mais surtout trouver le moyen d’expliquer le Sahara Occidental, une guerre oubliée des médias et des politiques, de rendre visible la face cachée du Maroc, grand ami de la France, de révéler un crime qui dure depuis cinquante ans. (...)
Le Sahara Occidental, plus d’actualité que jamais. Comme pour en rajouter une dernière couche, l’une des dernières mesure du président Trump à quelques jours de son départ de la Maison Blanche fut justement… la reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental et l’ouverture d’une ambassade sur ses terres. En échange ? Le Maroc reconnaît la souveraineté d’Israël et normalise ses relations avec l’État hébreu.
Une histoire pas comme les autres. Un crime pas comme les autres. Pour faire comprendre l’Histoire d’un peuple dont les luttes ont traversées les dernières décennies sans jamais baisser les bras. Les Sahraouis ont été suffisamment patients. Il est plus que temps que l’on écoute leurs revendications. (...)