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La fabrication du consensus : l’exemple de l’inévitable guerre en Syrie
Article mis en ligne le 20 avril 2016
dernière modification le 15 avril 2016

Tout le monde se gausse quand les dictateurs crient victoire après avoir obtenu 99 % des voix ; personne n’est dupe de ce prétendu « consensus national » tant la fraude saute aux yeux.

Pourtant, quand les mondes politique et médiatique occidentaux semblent se rejoindre sur les intentions bienveillantes de « nos » dirigeants, sur « notre » nouvel ennemi officiel comparable à Hitler, quand la guerre est perçue comme une inévitable nécessité par tout le monde ou presque, personne ne bouge un cil.

La beauté de notre système - régi par la propagande plutôt que par une censure brutale à la « Big brother » - est qu’il donne l’impression au monde entier qu’il est libre.

En apparence, les médias dominants comprennent une grande variété de journaux, magazines, sites internet, télévisions et autres radios. Mais en réalité, tous ces médias dominants ont des intérêts communs et poursuivent les mêmes objectifs que ceux voulus par les États. Ce qui semble faire consensus relève le plus souvent du mensonge : tout ça n’est que réflexion bidon et suivisme irréfléchi . (...)

Aujourd’hui, alors que la Grande-Bretagne est une fois encore au bord de la guerre - cette fois en Syrie -, les mêmes journalistes et commentateurs des mêmes médias dominants réagissent de la même manière au discours [va-t-en-guerre] de Hilary Benn. (...)

Conclusion - Pour en finir avec les parti-pris

Le mythe de l’impartialité des médias dominants - essentiel pour conserver le soutien des lecteurs - empêche des médias structurellement pro-guerre de se déclarer trop ouvertement en faveur des guerres sans fin de l’Occident. Ce qu’ils peuvent faire, par contre, c’est célébrer les discours qui, simple fait du hasard sans doute, vont dans ce sens. Applaudir des compétences d’orateur, le courage des uns, le leadership des autres, souligner que nombre d’hommes politiques et de journalistes ont admiré tel discours belliqueux servant des intérêts lucratifs sont autant de manières efficaces de soutenir la guerre sans avoir l’air de prendre parti trop ouvertement. (...)

Quand les intérêts de l’élite déterminent ce qui est ou n’est pas politiquement envisageable, c’est la démocratie qui est en danger. (...)