
(...) Le principal problème de l’économie argentine est la persistance d’une forte inflation. Officiellement, elle reste sous les 10% par an, mais dans la réalité, comme le souligne The Economist, qui publie un indice alternatif, elle est sans doute au-delà de 20% par an, ce que confirme ce papier de Régis Soubrouillard, de Marianne. Depuis, les signaux se multiplient puisque l’économie argentine se serait repliée en mai 2012, pour la première fois depuis juillet 2009.
(...) Même si tout n’est pas exemplaire, les politiques menées en Argentine se comparent toujours favorablement par rapport aux politiques menées sur notre continent. Comme le soutient Christophe Ventura, cité par Régis Soubrouillard, : « même s’il ne faut pas sous-estimer le problème de l’inflation chronique (…) il n’en reste pas moins que l’Argentine est le seul pays au monde à proposer une telle politique redistributive et une politique de reconstruction du système économique par l’Etat ».
L’exemple argentin indique clairement qu’il n’est pas possible pour des économies en fort déficit extérieur et confrontée à une fuite des capitaux de rester dans une union monétaire contre-nature. (...)
Si l’exemple argentin n’est pas parfait, les politiques menées à Buenos Aires sont incomparablement meilleures que celles, mortifères et antisociales, appliquées en Europe. C’est qu’en Argentine, on donne la priorité au peuple plutôt qu’à des dogmes économiques abstraits.