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La filière bijoutière française mise face à ses responsabilités
Article mis en ligne le 13 avril 2011
dernière modification le 10 avril 2011

En raison de l’arrivée d’une multitude de nouveaux consommateurs, avec notamment l’émergence de l’Asie, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient, la bijouterie est aujourd’hui à la tête des secteurs utilisateurs. Ainsi, depuis une trentaine d’années, cette filière a transformé entre 60 et 80 % de l’or extrait dans le monde, l’électronique et la dentisterie réunies en consommant moins de 15 %. Malheureusement, l’extraction en amont de ce métal a des conséquences socio-économiques et environnementales aussi nombreuses que la liste des pays producteurs d’or est longue : pollution des fleuves du Plateau des Guyanes, empoisonnement de l’eau potable touchant plus de 2 millions de personnes en Roumanie, destruction d’écosystèmes forestiers uniques en Amazonie, soutien financier aux milices armées de Colombie et du Congo, exploitation de milliers d’enfants au Burkina Faso, Niger et Ghana etc.

En raison de l’arrivée d’une multitude de nouveaux consommateurs, avec notamment l’émergence de l’Asie, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient, la bijouterie est aujourd’hui à la tête des secteurs utilisateurs. Ainsi, depuis une trentaine d’années, cette filière a transformé entre 60 et 80 % de l’or extrait dans le monde, l’électronique et la dentisterie réunies en consommant moins de 15 %. Malheureusement, l’extraction en amont de ce métal a des conséquences socio-économiques et environnementales aussi nombreuses que la liste des pays producteurs d’or est longue : pollution des fleuves du Plateau des Guyanes, empoisonnement de l’eau potable touchant plus de 2 millions de personnes en Roumanie, destruction d’écosystèmes forestiers uniques en Amazonie, soutien financier aux milices armées de Colombie et du Congo, exploitation de milliers d’enfants au Burkina Faso, Niger et Ghana etc. (...)

En collaboration avec l’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles (BJOP), la Fédération nationale des horlogers, bijoutiers, joailliers et orfèvres (HBJO) et le Syndicat Saint Eloi, le WWF-France a réalisé une enquête auprès de quelques 200 professionnels de la filière bijouterie-joaillerie française (affineurs, fabricants, distributeurs). Toutefois, sur l’ensemble, 78 % des professionnels n’ont pas voulu répondre aux questions de l’enquête. Concernant ceux qui ont eu le mérite de se soumettre au questionnaire, 82 % reconnaissent ne pas connaître la provenance de l’or qui passe entre leurs mains. La minorité qui affirme en connaître la provenance reste, quant à elle, très évasive(...)

« C’est une réalité, personne ne sait d’où vient l’or. Personne. Ceux qui disent le contraire s’avancent, ou sont des menteurs. Nous sommes tous logés à la même enseigne, et pas seulement en France. C’est pareil pour les collègues partout dans le monde. La situation est celle-là aujourd’hui et pas une autre ». (...)

Pourtant, 90 % des répondants se déclareraient prêts à agir, à leur niveau. Pour véritablement passer à l’acte, les professionnels doivent, dès à présent, œuvrer à la mise en place d’une traçabilité sûre du minerai, applicable à l’ensemble des étapes de production, de transformation et de distribution. Cela implique d’exiger des fournisseurs la provenance exacte de l’or fourni. Et si ces derniers ne sont pas à même de répondre, il relève de leur responsabilité d’interroger à leur tour leur propre fournisseur. (...)

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