
Le lait prend actuellement une importance toujours plus grande dans les moyens de subsistance et la santé des populations pauvres dans le monde. La plupart des marchés de produits laitiers utilisés par les pauvres sont assurés par des petits vendeurs qui collectent le lait auprès d’agriculteurs qui ne possèdent que quelques animaux laitiers. Mais de tels systèmes de « lait populaire » sont en concurrence directe avec les ambitions de grandes entreprises laitières comme Nestlé et d’un nombre croissant d’autres acteurs fortunés qui veulent prendre le contrôle de la totalité de la filière laitière dans le Sud, depuis les fermes jusqu’aux marchés. Une bataille sur les produits laitiers est en cours, qui exerce une influence profonde sur l’orientation du système alimentaire mondial et la vie des populations.
(...) Le canular le plus cruel consiste à affirmer que le développement des multinationales laitières dans
L’action militante internationale a obtenu un succès considérable en forçant Nestlé et d’autres multinationales à modérer leur promotion agressive et trompeuse du lait maternisé pour remplacer le lait maternel. Mais, aujourd’hui, ces sociétés vilipendent le lait populaire – l’une des plus importantes sources d’alimentation et de subsistance pour les gens pauvres dans les pays pauvres – ce qui est tout aussi sinistre et criminel.
L’action militante internationale a obtenu un succès considérable en forçant Nestlé et d’autres multinationales à modérer leur promotion agressive et trompeuse du lait maternisé pour remplacer le lait maternel. Mais, aujourd’hui, ces sociétés vilipendent le lait populaire – l’une des plus importantes sources d’alimentation et de subsistance pour les gens pauvres dans les pays pauvres – ce qui est tout aussi sinistre et criminel.
le Sud offrira plus de débouchés aux producteurs laitiers. Nestlé et Danone peuvent avoir quelques programmes dans les pays pauvres visant à créer des filières d’approvisionnement avec de petits agriculteurs, et il existe de nombreux projets pilotes d’ONG qui tentent d’aider les petits agriculteurs à respecter les critères de « qualité » fixés par ces sociétés. Mais cela ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan.
Si les multinationales laitières ont besoin de développer quelques filières d’approvisionnement locales au fur et à mesure de leur expansion dans le Sud, la réalité est que l’écrasante majorité des producteurs laitiers du Sud, qui ne possèdent en moyenne que quelques bêtes laitières, ne pèseront jamais bien lourd dans ces filières. (...)