
"S’agissant de la commune de Nice, le préfet s’est fondé sur un risque de débordements violents liés au mouvement des gilets jaunes. Si l’acte 18 de ce mouvement avait donné lieu le samedi 16 mars précédent à de nombreuses violences et dégradations à Paris, il est constant que les manifestations des « gilets jaunes » à Nice depuis novembre 2018 étaient restées pacifiques. Le visuel d’un message anonyme sur le réseau social Twitter, seul élément circonstancié produit par le ministre en appel, ne constitue pas, compte tenu des informations dont disposent les autorités de l’État, un élément à lui seul suffisamment probant pour établir la réalité et l’ampleur de risques de troubles à l’ordre public que l’interdiction visait à prévenir", peut-on lire dans l’arrêt.
Au cours de cette manifestation, une militante d’ATTAC, Geneviève Legay, alors âgée de 73 ans, avait été violemment percutée par une charge de police et grièvement blessée, alors que le calme régnait dans le cortège. (...)
Rabah Souchi, responsable des opérations de maintien de l’ordre ce jour-là, devra comparaître pour « complicité, par ordre ou instruction, de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». L’IGPN, la police des polices, avait jugé, dans son rapport, la charge de police disproportionnée en raison d’ordres « inadaptés ».
La militante derrière Mélenchon
Geneviève Legay, ex-adhérente du Parti communiste, a aujourd’hui rejoint la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. (...)
"Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits" avait reproché Emmanuel Macron à Geneviève Legay, lui souhaitant "une forme de sagesse" pic.twitter.com/EPmRKFrL8g
— Attac France (@attac_fr) April 2, 2022