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La marine américaine veut retourner à la navigation au sextant
Article mis en ligne le 29 avril 2021
dernière modification le 28 avril 2021

Ces dernières décennies, internet mis à part, peu de technologies auront réellement révolutionné la société aussi profondément et en aussi peu de temps que le Global Positioning System, ou GPS.

Avions de chasse, livreurs Deliveroo ou porte-conteneurs : les activités de la planète entière s’appuient désormais sur ce systme de géolocalisation via satellite précis, peu couteux et simple d’utilisation, développé à partir de 1973 par l’armée des États-Unis. Cette dernière, pourtant, songe aujourd’hui à s’en débarrasser.

Car si le GPS a de nombreuses qualités, il souffre aussi d’un défaut majeur : il est relativement facile à pirater, et donc à surveiller, brouiller ou induire en erreur. Vous ne risquez pas grand-chose en cherchant l’emplacement d’un bar sur Google Maps mais, pour l’armée, cela peut représenter un danger très concret.

En 2018, les armées finlandaise et norvégienne ont accusé la Russie de perturber un exercice de l’OTAN en brouillant leur système GPS. Si les navires de la Navy américaine utilisent des signaux cryptés et sécurisés, ces protections ne sont pas inviolables et le Pentagone réfléchit à trouver une solution plus sûre.
L’horizon des possibles

Cette solution serait en réalité un retour en arrière : se repérer grâce aux objets célestes. (...)

Le but serait donc de créer des sextants modernes, permettant d’analyser automatiquement ces informations pour fournir une précision égale à celle du GPS. Plutôt que d’utiliser la lumière naturelle, ces systèmes fonctionneraient grâce aux signaux infrarouges, explique Popular Mechanics, ce qui permettrait de détecter la position des étoiles y compris en pleine journée. (...)

Cependant, détaille Popular Mechanics, les premiers prototypes ne permettent d’obtenir qu’une position d’une précision de l’ordre d’une vingtaine de mètres en plusieurs dizaines de secondes. C’est mieux que les premier GPS –mais sans doute encore insuffisant pour un F-35 en pleine post-combustion.