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La petite musique de Léonard de Vinci
une vaste exposition consacrée à Vinci au palais de Buckingham, du 24 mai au 13 octobre
Article mis en ligne le 3 mai 2019
dernière modification le 2 mai 2019

On n’en finit pas de redécouvrir Léonard de Vinci. Aujourd’hui célébré comme peintre de génie, on le connaît aussi comme architecte ou ingénieur, avec un égal talent. On sait moins qu’il fut en son temps très apprécié pour ses talents –multiples– de musicien. Et souvent précurseur.

En juin 2015, une gravure qui traînait dans les réserves du Musée de Cleveland est exhumée : on y voit… Léonard de Vinci jouant de la « lira da braccio », Orphée charmant les animaux au son de son instrument. Soit le rapprochement entre le célèbre artiste de la Renaissance et la personnification mythologique du pouvoir de la musique. La comparaison s’impose car Léonard de Vinci fut à la fois interprète virtuose, inventeur d’instruments, scénographe et décorateur de spectacles préfigurant l’opéra.

De fait, explique l’historien Emanuel Winternitz, « pour Léonard de Vinci, la musique n’est pas seulement une facette parmi d’autres de son génie créatif mais une partie essentielle de la dynamique de son énergie artistique et scientifique ». Comme d’autres peintres de son époque, il est d’ailleurs parfois représenté, dans son atelier, entouré de musiciens. La musique l’aide-t-elle à peindre ? Il n’est pas interdit d’y voir les prémisses du soundpainting…(...)

il improvise, à partir de poèmes ou de grands textes de poètes antiques comme Virgile ou Homère. Plusieurs témoignages célèbrent sa virtuosité à la fois improvisateur et récitant (aurait-il aussi inventé le slam ?). (...)

Alliant recherche scientifique et plaisir du jeu, Léonard a écrit nombre de charades et rébus. Plusieurs recourent à la notation musicale. (...)

Dans son Codex Atlanticus, il aborde les problèmes acoustiques par analogie avec d’autres phénomènes (...)

Le savant Vinci est tout aussi fécond. Il s’intéresse aux phénomènes acoustiques et les relie à ses recherches sur la perspective optique. Il entend jeter les bases d’une théorie de la perspective sonore, comme s’il voulait devenir un peintre du son. Ainsi, dans son Codex Atlanticus, il aborde les problèmes acoustiques par analogie avec d’autres phénomènes (les rayons de lumière ne traversent que les corps transparents, les percussions traversent les murs, l’odeur se propage à la manière d’un coup…). Une démarche comparative que Paul Valery (Introduction à la méthode de Léonard de Vinci) illustre d’une formule : établir des relations « entre des choses dont nous échappe la loi de continuité ».
Une recherche foisonnante

Son goût pour la musique s’exprime surtout par sa créativité dans le domaine de la facture d’instruments. Qu’il rapproche, savant là encore, d’études anatomiques (...)

Lire ausssi : Léonard de Vinci. Une esquisse inédite d’un portrait du maître dévoilée au Royaume-Uni

Léonard de Vinci, génie de la renaissance, tout le monde ou presque le connaît. Son visage, en revanche, est moins familier. Et pour cause : il n’existe que deux portraits du peintre, inventeur et savant, né en 1452, mort en 1519. L’un d’entre eux, une esquisse inédite, a été dévoilé ce jeudi à Londres.

Une esquisse inédite représentant Léonard de Vinci, probablement réalisée par l’un de ses assistants, a été dévoilée ce jeudi 2 mai au Royaume-Uni, au jour du 500e anniversaire de la mort du génie de la Renaissance.

Datant d’une période estimée entre 1517 et 1518, l’œuvre est l’un des deux seuls portraits de Léonard de Vinci réalisés de son vivant et ayant traversé les âges. L’autre, célébrissime, est l’œuvre de Francesco Melzi, son plus fidèle disciple. (...)

Le peintre et savant, né à Vinci le 15 avril 1452 d’une relation illégitime entre un riche notable et une paysanne adolescente, s’est éteint le 2 mai 1519 en France, dans le château du Clos-Lucé à Amboise.