
Malgré cette légère hausse, l’Agence européenne de l’environnement estime que l’Union européenne est sur la bonne voie pour réaliser son objectif de réduction de plus de 50 % de morts prématurées en 2030 par rapport à 2005.
C’est en légère hausse par rapport à 2019, année où les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, avaient causé la mort prématurée de quelque 231 000 personnes. Cette augmentation s’explique en partie par le fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l’air (cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2).
Par ailleurs, « si l’on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les [particules fines] PM2,5 mais a diminué pour [le dioxyde d’azote] NO2 et [l’ozone] O3 », détaille l’AEE dans son étude. (...)
Près d’un million de morts au début des années 1990
Selon l’AEE, 96 % de la population urbaine de l’UE était exposée en 2020 à des concentrations de particules fines (PM2,5) supérieures au niveau recommandé par l’OMS de 5 microgrammes par mètre cube d’air.
Pour les particules d’ozone (O3), notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, la tendance en 2020 était à la baisse avec plus de 24 000 morts, soit un recul de 3 % sur un an. Pour le dioxyde d’azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49 000 morts prématurées ont été enregistrées, une baisse de 22 % qui s’explique partiellement par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19. (...)
Cette hausse globale annuelle contraste avec le recul constant estimé ces dernières années : entre 2005 et 2020, la baisse des morts prématurées dues à la pollution de l’air s’établit à 45 %. (...)
Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les vingt-sept pays de l’UE. En 2005, 431 000 personnes en mourraient encore.