
De nombreux journaux ont titré le 28 janvier sur la hausse des surfaces d’OGM de six millions d’hectares dans le monde en 2014 [1]. Soit une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année précédente. Ces données sont issues du relevé annuel de l’association pro-OGM Isaaa [2] qui s’enorgueillit d’un « record » avec 181,5 millions d’hectares de plantes génétiquement modifiées (PGM) cultivées dans le monde [3]. L’association de veille citoyenne Inf’Ogm relativise ces données, en rappelant que les PGM représentent à peine 2 % de la surface agricole utile à l’alimentation. Par ailleurs, le nombre de pays autorisant la culture des OGM stagne – 28 pays en 2014 contre 29 en 2010.
Le sol américain continue à concentrer la quasi totalité des cultures transgéniques. Les États-Unis, le Canada, l’Argentine et le Brésil représentent 83,3 % des surfaces de PGM dans le monde. Les cultures transgéniques ont continué de prospérer aux États-Unis, avec une augmentation de trois millions d’hectares en 2014, grâce au prix attractif du soja (entre 300 € et 400 € la tonne à la bourse de Chicago, courant 2014). Au contraire, la Chine, l’Australie et l’Afrique du Sud les ont en revanche réduites. En Union européenne, environ 0,1 % de la surface agricole utile est dédiée aux OGM, avec une légère diminution en 2014. Pour l’heure, seul le maïs génétiquement modifié Mon810 bénéfice d’une autorisation à la culture en Europe.
Inf’Ogm rappelle également les nombreux obstacles juridiques et institutionnels qui encadrent le développement des OGM, dans un contexte où l’opposition citoyenne est forte.