
Sur France-2 jeudi soir, le candidat du Front de gauche a exigé de François Hollande qu’il le prenne enfin au sérieux. Et affirmé que ’’la colère populaire était immense’’.
Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, la prestation –jeudi soir, en prime time et en direct sur France-2– du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fera date. En tout cas, cela restera, quoi qu’on pense de l’intéressé, comme un temps fort, impressionnant. (...)
l’ex-ministre de Lionel Jospin a rudement fait comprendre à François Hollande qu’il avait intérêt à ne pas le mépriser, et à tenir compte de ce que propose le Front de gauche (dont il a brandi à plusieurs reprises devant les caméras le programme, en soulignant, par exemple, que le retour à la retraite à 60 ans n’était pas négociable). (...)
Sur le fond, on retiendra quatre choses.
1.Mélenchon s’est présenté comme le seul vrai rempart contre le Front national, dont il craint, dit-il, l’ascension, mais dont il déplore aussi que certains à gauche l’instrumentalisent.
2.Il estime que personne ne peut dire aujourd’hui qui sera au second tour de la présidentielle. Ni même, a-t-il insisté, qui sera en tête à l’issue du premier tour.
3.Il affirme que François Hollande n’a aucune chance de l’emporter s’il fait l’impasse sur le Front de gauche et ses idées.
4.Il l’aura martelé toute la soirée : dans la France d’aujourd’hui, « la colère populaire est immense » et « la cocotte-minute est en train de bouillir ». Sous-entendu : tout peut arriver
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