
De nombreuses recherches montrent les méfaits de l’isolement social, considéré comme un grave problème de santé publique dans les pays dont la population vieillit rapidement. Au Royaume-Uni, le Royal college of general practitioners affirme que la solitude présente le même niveau de risque de décès prématuré que le diabète. Des liens sociaux solides sont importants pour le fonctionnement cognitif, la fonction motrice et le bon fonctionnement du système immunitaire.
Mais il s’agit là de cas graves et involontaires de solitude. Pour celles et ceux d’entre nous qui préfèrent passer beaucoup de temps seul·es, les nouvelles recherches suggèrent qu’il y a des avantages à être reclus·e, tant pour notre vie professionnelle que pour notre bien-être émotionnel, rapporte la BBC.
Son monde à soi
L’un des principaux avantages à la solitude est qu’elle améliore la créativité (...)
Alors que des recherches antérieures avaient suggéré que la non sociabilité pouvait être inoffensive, celles de Julie Bowker, psychologue à l’université de Buffalo, et de ses collègues, a montré qu’elle pouvait en fait être bénéfique.
Sérénité mentale
L’un des avantages de l’insociabilité est l’état de repos mental actif du cerveau, qui va de pair avec l’immobilité d’être seul·e. Lorsqu’une autre personne est présente, votre cerveau ne peut pas s’empêcher d’être attentif. Cela peut être une distraction positive. Mais c’est quand même une distraction.
Rêver en l’absence de telles distractions active un réseau neuronal qui aide à consolider la mémoire et à comprendre les émotions des autres. Donner libre cours à un esprit errant aide non seulement à se concentrer sur le long terme, mais renforce également la perception que l’on a de soi-même et des autres. Paradoxalement, les périodes de solitude aident donc à retrouver une vie sociale. Et l’absence occasionnelle de concentration aide en fin de compte à se concentrer sur le long terme. (...)