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« La star, c’est l’info », confessent les stars de l’info. Vraiment ?
Article mis en ligne le 2 février 2014
dernière modification le 28 janvier 2014

Claire Chazal ou PPDA resteront longtemps les incarnations typiques et idéales du journaliste vedette, mélange détonnant de journalisme dominant et de « peopolisation » effrénée. Il suffit pour s’en convaincre de consulter les innombrables « Unes » consacrées par Paris Match à ces idoles (comme celles qui ont été dédiées à la première nommée). Force est de constater que nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, tentent de leur disputer le titre envié de « star de l’info ».

Ces dernières années ont vu la mise en scène croissante non seulement de l’information mais aussi et surtout de ceux qui la portent. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer la place prépondérante qu’occupe aujourd’hui le présentateur du journal, à l’écran comme dans les rédactions. Les stars sont partout… Et quoiqu’en représentation permanente, elles n’ont de cesse de proclamer la seule et unique mission qui est la leur – (nous/vous) informer - et le respect qu’elle leur inspire.

Pourtant, comme l’attestent les images ci-dessous, on les voit plus souvent et plus volontiers se mettre en scène et en avant qu’en retrait et au service (public) de l’information. Si la personnalisation des hommes politiques dans les hautes sphères du pouvoir est souvent dénoncée (y compris, parfois, par les journalistes eux-mêmes), elle n’est pas moins à l’œuvre dans les hautes sphères du monde journalistique. (...)

Il apparaît donc que nombre de « grands journalistes » qui nous servent l’information quotidiennement n’hésitent pas à s’en servir, ne fût-ce qu’indirectement. Prendre la pose reste une curieuse façon de s’effacer et de mettre en lumière son travail de journaliste : c’est privilégier systématiquement le souci des apparences et de la forme au détriment du fond - la noble mission d’information, si souvent vantée. Car cette personnalisation à outrance nous enseigne au moins une chose : le messager finit par importer au moins autant le que message qu’il est censé délivrer. (...)