
L’Internet Engineering Task Force (IETF) a publié un RFC actant le fait que l’espionnage de masse est une attaque. En considérant la surveillance généralisée de cette façon, les "ingénieurs du net" donnent en fait un feu vert pour lui opposer une réponse technique, incluant le chiffrement généralisé.
Du fait de la dimension technique de cette menace, l’IETF juge qu’il faut lui opposer une réponse technique, même si celle-ci n’est évidemment pas suffisante ; il faut également une réaction au niveau politique, en particulier pour encadrer l’action des agences de renseignement. L’objectif est donc de compliquer l’espionnage afin de revenir à une action ciblée, à défaut de l’empêcher complètement.
Est-ce possible, d’ailleurs ? Stéphane Bortzmeyer n’en est pas sûr.
"Le rendre impossible est sans doute irréaliste (et, certains le pensent, non souhaitable, car ils estiment que la surveillance ciblée, par exemple d’un suspect par la police, doit rester possible). L’idée est donc plutôt de rendre la surveillance de masse si difficile, et donc si coûteuse, que les organisations qui écoutent devront se limiter à une écoute ciblée sur les seules personnes sur lesquels pèsent des soupçons sérieux". (...)