
Le 11 juin dernier, le journaliste Taha Bouhafs est violemment arrêté par la police alors qu’il couvrait une mobilisation pacifique de travailleurs sans-papiers à Alfortville. Il est maintenant poursuivi en justice.
Il aurait été frappé à plusieurs reprises par les forces de l’ordre. Il est maintenant poursuivi pour outrage et rébellion à l’encontre d’agents dépositaires de l’autorité publique. Son téléphone a été mis sous scellés, ce qui pourrait compromettre le secret des sources. Nous avons écrit à la procureure de Créteil pour l’interpeller sur les risques graves de violation du droit à la liberté d’expression et d’usage excessif de la force dans cette affaire.
Multiplication des violences contre les journalistes
Nous nous inquiétons de la multiplication des violences et interpellations contre des journalistes couvrant des mobilisations sociales en France. Taha Bouhafs a eu l’épaule déboitée pendant son arrestation et il s’est vu prescrire 10 jours d’ITT et 3 semaines d’arrêt. Nous demandons que la sa plainte pour usage excessif de la force par les forces de l’ordre fasse l’objet d’une enquête indépendante et impartiale dans les meilleurs délais.
Nous nous inquiétons également de l’usage de poursuites infondées pour outrage et rébellion à l’encontre de victimes en d’un usage excessif de la force par les forces de l’ordre, une pratique d’intimidation que nous avons documenté à plusieurs reprise par le passé. (...)