
C’est une première victoire pour les associations qui s’étaient mobilisées, à l’approche des Jeux olympiques de Sotchi, en février, contre les lois anti-gays adoptées par la Russie : le Comité international olympique (CIO) a décidé d’ajouter dans le contrat de la ville-hôte appelée à accueillir l’édition hivernal de 2022 une « référence explicite » afin de prohiber toute forme de discrimination, conformément au principe 6 de la Charte olympique, selon lequel « toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe ou autres est incompatible avec l’appartenance au
Mouvement olympique. »
Cette clause anti-discriminatoire figure dans une lettre en date du 16 septembre, envoyée aux candidats pour les jeux de 2022 et signée par Christophe Dubi, directeur exécutif des jeux olympiques. Trois villes sont en lice pour l’obtention de la compétition : Oslo (Norvège), Almaty (Kazakhstan) et Pékin, Lviv (Ukraine) ayant renoncé en juin pour se reporter sur 2026. L’élu sera connu le 31 juillet 2015 à l’occasion d’une session du CIO à Kuala Lumpur (Malaisie).
« RÉPRIMANDE À LA RUSSIE »
Dans une lettre ouverte adressée à Thomas Bach, président du CIO, une coalition d’ organisations comprenant notamment All Out, Athlete Ally, Human Rights Watch et Amnesty international avaient demandé qu’une telle disposition soit incluse dans le processus de candidature et que soit ajoutés dans les discriminations citées par le principe n°6 de la charte « l’« orientation sexuelle et le genre ».
Pour Andre Banks, co-fondateur d’All Out, « c’est un pas significatif pour garantir la protection à la fois des citoyens et des athlètes dans le monde et c’est un message clair pour les futures villes hôtes que les atteintes aux droits de l’Homme, dont celles contre les lesbiennes, gays et transgenre ne seront pas tolérées » . « Ces nouvelles règles doivent éviter que Sotchi se reproduise », a-t-il conclu. (...)