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Le CSA vole au secours d’Alain Finkielkraut : un exemple à suivre
Article mis en ligne le 20 avril 2016

Bravo le CSA ! En réprimandant France 2 et David Pujadas, les « sages » du Conseil supérieur de l’audiovisuel s’attaquent courageusement à un fléau récurrent des émissions d’informations : l’omission des qualités des personnes invitées à s’exprimer à l’antenne. Comment se faire une idée de la pertinence d’un discours sans connaître les engagements partisans, militants, syndicaux de son auteur ? Comme on disait à une autre époque : « D’où parles-tu, camarade ? »

La semaine dernière, les conseillers du CSA ont donc adressé à France 2 un salutaire rappel à l’ordre, reprochant aux journalistes de l’émission Des paroles et des actes du 21 janvier de n’avoir pas précisé qu’une intervenante, Wiam Berhouma, était liée à un groupuscule islamo-gauchiste – les Indigènes de la République –, David Pujadas l’ayant présentée comme une enseignante musulmane sans affiliation partisane. (...)

Cher président, chers conseillères et conseillers,

Encouragé par votre providentielle condamnation de la non-dénonciation par David Pujadas de l’engagement extrémiste de Wiam Berhouma, je me permets de vous transmettre ci-dessous une liste (non exhaustive) de cas similaires repérés dans le cadre de mon activité de blogueur afin que vous puissiez sanctionner les fautifs.

Le 6 novembre 2014, un des « quatre Français choisis par TF1 » pour interroger François Hollande dans l’émission En direct avec les Français est présenté comme « titulaire d’une capacité en droit, demandeur d’emploi », Gilles Bouleau s’abstenant de préciser que Hasen Hammou fut aussi candidat du Parti radical de gauche sur une liste menée par Sonia Ghali à Marseille.

Le 5 mars 2016, le 20 heures de TF1 présente un reportage sur les « articles obsolètes, incongrus et même totalement inapplicables » du code du travail, « ce pavé de 3 700 pages », selon Anne-Claire Coudray, reportage qui s’appuie sur les propos de Charles Locquet, « chef d’entreprise », sans prendre la peine de mentionner qu’il est aussi conseilleur départemental (UMP) de l’Oise, conseiller municipal de Beauvais et président de la CGPME de l’Oise.

Les 14 novembre 2014 et 5 janvier 2016, le 20 heures de France 2 réalise deux reportages pour célébrer un « rebond inattendu de la croissance française » puis illustrer les effets escomptés d’« une nouvelle prime à l’embauche » dans la société d’Alexandre Morette-Bourny, « co-gérant de l’entreprise » sans indiquer qu’il est aussi président d’un syndicat patronal, le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise de l’Essonne.

Le 13 août 2015, Soir 3 diffuse un reportage chez Carole Joliff, « éleveuse de porcs », sans informer les téléspectateurs qu’elle est aussi présidente de la section porcine de la FDSEA des Côtes-d’Armor.

Les 2 et 3 septembre 2015, le 20 heures de TF1 présente une manifestation d’agriculteurs comme un « défilé de la France agricole » en omettant d’indiquer que cette « colère paysanne » est organisée par la FNSEA.
(...)