
Electrochocs, prise d’hormones, exorcismes… Les personnes LGBT+ sont toujours soumis de force à l’hétérosexualité via des « thérapies de conversion », souvent réalisées en toute légalité et généralement sous un prétexte médical ou religieux, a dénoncé la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic, dans un rapport publié jeudi 16 février.
« On estime que, dans l’Union européenne, 2% des personnes LGBTI ont subi de telles pratiques et 5% se sont vu proposer une conversion, mais les chiffres réels pourraient être bien plus élevés », poursuit-elle, rappelant que ces interventions provoquent dépression, anxiété, haine de soi et pensées suicidaires.
Elles continuent pourtant de se répandre en Europe (...)
« Cette situation n’est plus tenable », écrit la commissaire. Elle invite ainsi les Etats membres à adopter une « approche fondée sur les droits de l’Homme pour éliminer ces pratiques », mettre en œuvre des « interdictions précises et applicables » afin d’envoyer un « signal fort à la société », et permettre de traduire en justice les auteurs de ces agissements.