
Valse des managers et des formateurs, difficultés de communication, arrêts maladie à répétition... Cette institution régionale du secteur du handicap serait devenue "un lieu maltraitant" selon de nombreux salariés interrogés par Mediacités. La qualité même des formations est aussi dénoncée par des stagiaires handicapés. Mais malgré des risques psycho-sociaux avérés, rien ne bouge dans cette structure biberonnée aux fonds publics.
Dans le paysage de l’insertion professionnelle et sociale des personnes handicapées, le Centre de rééducation pour les invalides civils (Cric) est incontournable à Toulouse. Le fonctionnement de cette institution vieille de soixante-dix ans est pourtant régulièrement remis en cause par ses salariés et ses usagers depuis quelques années. Ces dernières semaines, le malaise est encore monté d’un cran dans cet établissement et service de réadaptation professionnelle (ESRP), financé à hauteur de près de 10 millions d’euros par des fonds publics.
Le 16 août, une petite trentaine de salariés ont débrayé en cette journée de rentrée de leurs apprenants. La raison ? Ce jour-là, Stéphane Viguier, alors numéro 2 de l’association, était convoqué pour un entretien préalable à son licenciement. Il sera licencié quelques jours plus tard pour faute grave, après seulement treize mois de présence. Son tort ? Avoir dénoncé les dysfonctionnements et l’absence de projet d’établissement. Il était le quatrième responsable d’activité du Cric en deux ans.
Stéphane Viguier n’est pas le seul à avoir alerté - en vain - sur les problèmes d’organisation, en le payant au prix de son poste. (...)
« L’équipe est en détresse. Je n’imaginais pas ça en arrivant dans un établissement médico-social, surtout un ESRP » Cécile D., une formatrice du Cric (...)
Qui a dit que l'#investigation locale ne servait à rien ? Que les #journalistes se faisaient juste plaisir mais que rien ne changeait ? Cette semaine, le président du Cric #Occitanie démissionne trois jours après notre enquête... (1/3)
— Jacques Trentesaux (@trentesaux) October 29, 2022
Et nous apprenons que le directeur adjoint d' @audencia vient lui aussi de démissionner à la suite de nos nombreuses révélations sur le management "toxique" et "sexiste" de la grande école de commerce nantaise https://t.co/ARhlYZucoA Alors vive la presse d'investigation ! (3/3)
— Jacques Trentesaux (@trentesaux) October 29, 2022