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Le GIEC vient juste de publier un rapport crucial sur les conséquences concrètes du réchauffement climatique. Une sorte de dernier rappel.
/Clément Sénéchal, Porte-parole climat de Greenpeace France.
Article mis en ligne le 28 février 2022

Voici les 10 enseignements principaux que j’en retiens

1/ Les impacts climatiques sont plus précoces, plus nombreux et plus sévères que ne le laissaient deviner la précédente évaluation, en 2014. Le réchauffement climatique est déjà une question de vie ou de mort pour de nombreuses personnes.

2/ On parle d’inondations, de tempêtes, de sécheresses, d’incendies, de canicules, de millions de réfugiés, d’épidémies, d’extinctions d’espèces, de tensions aigües sur les ressources alimentaires, de pertes économiques majeures, de mortalité.

3/ En fait, la moitié de la population mondiale subit déjà des pénuries d’eau liée au réchauffement climatique et des millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaire.

4/ Depuis 2008, 20 millions de personnes sont déplacées chaque année à l’intérieur de leur pays à cause de phénomènes météo extrêmes, tempêtes et inondations principalement. La moitié des espèces vivantes évaluées est déjà en train de migrer pour fuir les bouleversements induits.

5/ Nous ne sommes pas préparés correctement, ne serait-ce que pour faire face aux impacts actuels. Les états réagissent au coup par coup et souvent dans la confusion. Ce qui implique d’ores et déjà de nombreuses victimes. Cela vaut également pour la 🇫🇷.i4ce.org Pour un moment politique sur l’adaptation en France -

Le rapport du GIEC est sans appel : l’adaptation aux impacts du changement climatique n’est plus une option, mais doit être immédiatement engagée en complément des actions d’atténuation. Le plan..

6/ Le réchauffement climatique est structuré par les inégalités et l’injustice. Si des existences sont frappées sur toute la planète, la mortalité due aux inondations, sécheresses et tempêtes a été 15 fois plus élevée dans les pays vulnérables au cours de la dernière décennie.

7/ Il n’est pas trop tard pour contrôler la portée des impacts climatiques : chaque dixième de degré compte. Pour autant, certaines zones du monde densément peuplées ne pourront pas s’adapter, elles vont devenir inhabitables.

8/ Les écosystèmes naturels et la biodiversité sont un levier incontournable pour lutter contre le changement climatique et maîtriser ses conséquences. Leur protection intégrale n’est plus une option, elle est incontournable.

9/ Cette décennie est cruciale dans la lutte contre le changement climatique et notre fenêtre d’opportunité se referme. Elle commande de passer des petits pas cosmétiques à un changement systémique de modèle économique et social, fondé sur un partage de l’effort équitable.

10/ Le changement climatique nécessite une réponse globale et une solidarité sans faille entre les États et les peuples. La paix universelle est donc la condition sine qua non de l’action climatique.

Quelques éléments de contexte :

 Nous devons réduire les émissions mondiales de moitié d’ici 2030.
 Or les émissions UE ont retrouvé leur niveau de pré-pandémie.
 Et les États ont plus investi dans les fossiles que dans les renouvelables pour relancer l’économie mondiale.

(1/2)

 Sortir rapidement des énergies fossiles.
 Sanctuariser au moins 30% des surfaces terrestres et maritimes.
 En finir avec notre modèle de développement économique inégalitaire, axé sur la croissance infinie

(2/2)

 Traduire les dirigeants économiques et politiques en justice.
 S’engager inlassablement dans l’action politique.

Lire aussi :

Dernier rapport du GIEC, l’essentiel

« Ce rapport est un avertissement urgent à prendre au sérieux sur les conséquences de l’inaction », résume Hoesung Lee, président du Giec

« Il montre que le changement climatique est une menace grave et croissante pour nous et la planète. Les actions que nous entreprenons maintenant décideront de la manière dont les populations s’adapteront et de la réponse de la nature à l’augmentation des risques climatiques. » Le rapport de plusieurs centaines de pages a mobilisé 270 auteurs issus de 67 pays. Le document passe en revue la littérature scientifique sur le sujet et met en lumière les relations fortes entre le climat, la biodiversité et la subsistance de l’espèce humaine. Il alerte sur l’augmentation des vagues de chaleur, sur les sécheresses, sur leurs conséquences sur l’accès à l’eau, sur les effets des modifications du climat sur la production agricole. Le rapport porte aussi sur les répercussions sanitaires et économiques tout en mettant en avant des solutions dites d’adaptation et en en plaidant en faveur du développement résilient au changement climatique. (...)
 Et regarder la réalité toujours en face.