
Le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib a appelé à aider financièrement la Syrie, lors d’une réunion avec ses homologues au sein de la Ligue arabe, au Caire. Il s’agit selon lui d’éviter de "graves répercussions" sur les pays voisins. La Syrie est en chute libre malgré son retour dans le giron arabe en mai dernier : un pas politique qui n’a pas été suivi d’investissements. Le Liban, qui compte déjà plus de 1,5 million de réfugiés syriens, dit redouter un nouvel afflux.
Depuis le mois d’août, l’armée libanaise multiplie les annonces de refoulements de Syriens tentant de franchir clandestinement la frontière vers le Liban. (...)
"Récemment, à cause de la nouvelle crise économique en Syrie, on voit qu’il y a beaucoup de Syriens qui arrivent. Maintenant, ça fait des mois. Avec la crise économique en Syrie, le dollar, c’est devenu 15 000 livres syriennes. C’est à peu près le double depuis deux mois", explique Bachir Khodr, gouverneur de la région de Baalbek-Hermel.
Une crise qui s’est aggravée
La crise en Syrie s’est aggravée cet été, entre inflation et baisse de subventions. (...)
Des Syriens espèrent trouver un peu plus de stabilité au Liban, même si le pays du Cèdre souffre aussi durement. D’autres viennent y monter sur des barques de fortune pour rejoindre l’Europe, usés par plus de 12 ans de guerre puis de crise.
Le Liban a le plus haut ratio de réfugiés par habitant au monde, selon l’agence de l’ONU, avec près de deux millions de Syriens sur son sol, d’après les estimations officielles. (...)